La cour suprême russe baillonne la société civile
Amnesty international dénonce la décision de la cour suprême russe,
prise le 23
janvier, de rejeter l’appel contre la fermeture de la Société pour
l’amitié
russo-tchétchène (RCFS). La RCFS surveillait la situation des droits
humains en
Tchétchénie. Elle a été fermée en octobre 2006 en partie à cause de
nouveaux
textes de loi relatifs à l’anti-extrémisme et aux ONG, qui interdisent
à une
organisation d’être dirigée par une personne reconnue coupable
d’activités
extrémistes. Or, Stanislav Dmitrievskii, le directeur exécutif de RCFS,
avait
été inculpé, puis condamné le 3 février 2006 pour « haine raciale »,
après avoir
publié des articles non violents de dirigeants tchétchènes
séparatistes. Pour
Amnesty International, Stanislav Dmitrievskii a été condamné « pour
avoir exercé
pacifiquement son droit à la liberté d’expression » : « Il n’aurait
jamais dû
être traduit en justice » .
« La décision prise ce mardi porte un double coup : l’un à la liberté
d’expression, et l’autre à la société civile » , a déclaré Nicola
Duckworth,
directrice du programme Europe et Asie centrale à Amnesty
International.