La cour suprême russe baillonne la société civile

Léonore Mahieux  • 4 février 2007 abonné·es

Amnesty international dénonce la décision de la cour suprême russe,
prise le 23
janvier, de rejeter l’appel contre la fermeture de la Société pour
l’amitié
russo-tchétchène (RCFS). La RCFS surveillait la situation des droits
humains en
Tchétchénie. Elle a été fermée en octobre 2006 en partie à cause de
nouveaux
textes de loi relatifs à l’anti-extrémisme et aux ONG, qui interdisent
à une
organisation d’être dirigée par une personne reconnue coupable
d’activités
extrémistes. Or, Stanislav Dmitrievskii, le directeur exécutif de RCFS,
avait
été inculpé, puis condamné le 3 février 2006 pour « haine raciale »,
après avoir
publié des articles non violents de dirigeants tchétchènes
séparatistes. Pour
Amnesty International, Stanislav Dmitrievskii a été condamné « pour
avoir exercé
pacifiquement son droit à la liberté d’expression »
: « Il n’aurait
jamais dû
être traduit en justice »
.
« La décision prise ce mardi porte un double coup : l’un à la liberté
d’expression, et l’autre à la société civile »
, a déclaré Nicola
Duckworth,
directrice du programme Europe et Asie centrale à Amnesty
International.

http://www.amnesty.fr

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