La sélection télé

Lundi 26 mars

White Terror

Arte, 23 h 10

Le 27 janvier 2001, en Suisse, un jeune membre de l’Ordre des chevaliers aryens était assassiné par ses compagnons pour n’avoir pas respecté la loi du silence. Ce meurtre a constitué le point de départ d’une enquête menée par Daniel Schweizer au sein des différentes organisations extrémistes, en Europe, aux États-Unis et en Russie. Une inquiétante communauté de la haine.

Mercredi 28 mars

La Grande Tueuse

France 5, câble et satellite, 21 h 35

Entre 1918 et 1929, la grippe espagnole a frappé plus de 50 % de la population mondiale, et tué des millions de personnes. Christophe Weber revient sur les origines de ce fléau, longtemps minimisé et tenu secret par les autorités sanitaires. Une pandémie qui n’a rien d’espagnol, mais dont la presse ibérique pouvait librement parler, tout simplement parce que l’Espagne ne participait pas à la Grande Guerre et n’en subissait donc pas les règles de censure. Aujourd’hui, les hypothèses scientifiques situent le début de la vague de cette grippe en France, chez les soldats britanniques cantonnés à Etaples, dans le Pas-de-Calais.

Vendredi 30 mars

Les Martyrs du golfe d’Aden

France 3, 20 h 55

Daniel Grandclément a déjà rapporté d’Afrique quelques reportages terrifiés, terrifiants. Ici, un travail consacré aux milliers de filles sur les côtes du Nigeria, qui « vont à la mer » , c’est-à-dire embarquent sur les bateaux de passage gavés de marins, pour se prostituer. Là, un autre reportage concentré sur les enfants au Ghana, vendus aux pêcheurs pour une poignée d’euros. Des gosses, réduits à l’esclavage, travaillent tous les jours, dès quatre heures du matin. Quelques-uns, les plus « chanceux », sont « rachetés » par l’Organisation internationale pour l’émigration. Quelques-uns seulement. Faute de moyens. Diffusé dans le cadre de « Thalassa », ces Martyrs du golfe d’Aden est un autre volet de l’enfer. Grandclément a suivi la route des migrants somaliens et éthiopiens jusqu’à Bosaso, un port sans droit, sans loi, situé au-delà du diable Vauvert, à la pointe de la Somalie. Un lieu de transit, fantomatique, peuplé en majorité de clandestins survivant d’un bidonville à l’autre. Tous en attente de traverser le golfe d’Aden pour gagner le Yémen. Un voyage calvaire. Le réalisateur a pu filmer l’une de ces traversées, où le mythe du départ se cogne à la mort. Dans l’indifférence générale.

La Ligne générale

Arte, 0 h 20

L’une des oeuvres majeures d’Eisenstein, relatant l’histoire d’un kolkhoze naissant. Message certes un tantinet manichéen, voire idyllique, mais porté par la rigueur des plans, la construction d’un montage au service du mythe collectif.