Race et nation

Politis  • 24 mai 2007 abonné·es

De nombreux métis sont nés sous la colonisation française, le plus souvent de pères « européens » et de mères « indigènes ». Lalégislation coloniale s’est saisie assez tôt d’une question brouillant la frontière raciale qui fondait l’ordre colonial et qui, surtout, introduisit la race dans le droit français. L’historienne Emmanuelle Saada a retracé l’histoire de ces « enfants de la colonie » et des mesures prises à leur sujet, révélatrice d’une évolution de l’appartenance nationale en France qui oblige à revoir le fameux « modèle républicain » de la citoyenneté. Un ouvrage fondamental.