Gavage d’oies

Politis  • 30 août 2007 abonné·es

Plus de 700 livres ­ 727 exactement selon le journal de la profession, Livres-hebdo , 493 français, dont 102 premiers romans, et 234 étrangers ­ paraîtront cet automne dans le domaine littéraire. Un record, et le signe d’un accroissement constant (de 488 en 1998, en passant par 691, le record précédent, en 2003). La plupart des « gros » éditeurs (le Seuil, Stock, Flammarion, Albin Michel) continuent à en déballer une petite dizaine, voire plus (13 pour Fayard, 18 pour Gallimard). Surtout, ne pas s’inquiéter du sort d’une grande part de cette production pléthorique : ce serait faire preuve d’un esprit chagrin, partisan du retour à la bougie et du malthusianisme économique. Profusion, disent la plupart des professionnels du livre, signifie diversité ! On a pu d’emblée le constater dès la première semaine de cette « rentrée littéraire », où il n’y en avait que pour le « livre-événement » (cf. ci-contre). Ensuite, nous aurons droit à Amélie Nothomb, Éric Neuhoff, Patrick et Olivier Poivre d’Arvor, Patrick Besson, Mazarine Pingeot, Charles Dantzig, Madeleine Chapsal, Max Gallo… Bref, de la diversité dans la qualité. La profession, paraît-il, se réjouit d’une hausse de + 1,1 % en valeur, d’après Ipsos, sur les sept premiers mois de l’année. Alors, une rentrée à 750 livres l’an prochain ? Ça n’en ira que mieux…

Culture
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