Cité dans le texte

Une interrogation sur le sort de la banlieue par l’un de ses anciens résidents.

Jean-Claude Renard  • 18 octobre 2007 abonné·es

Installé à Paris, Mehdi Ahoudig est né à Garges-les-Gonesses, dans le Val-d’Oise. Il y a grandi, il y revient, à l’âge de 39 ans. Dans son quartier de môme, la Dame blanche, délimité par l’ancien fort et un Bricodécor, il retrouve un groupe d’amis d’enfance. «~L’assassin revient sur les lieux du crime~», qu’on lui dit d’emblée. Pas de crime à vrai dire, mais il est parti «~au bon moment~», avant que ça ne pète. Il retrouve donc des gens de sa génération, qui sont restés. Des Français d’origine arabe qui lui racontent les changements survenus depuis la fin des années 1980.

Une trilogie dramatique pour une génération inoccupée~: les émeutes, la drogue, les bandes. Le récit conduit aussi du côté des travailleurs sociaux. Sont évoqués le rôle du sport, le poids du chômage et de la religion, le sentiment d’exclusion. Ma cité va parler restitue ainsi les paroles tues longtemps, rebondissant sur les anecdotes. De l’école coranique au parti communiste, de l’hymne algérien au générique d’«~Albator~», des colos à Cuba à un genou trouvé dans une poubelle. Affaire de parcours, d’exil, de traditions, de musique, d’école, de vie familiale…

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