Sélection radio

Jean-Claude Renard  • 15 novembre 2007 abonné·es

Samedi 17 novembre

Zao Wou-Ki

France Inter, 3 h 05 à 4 h

C’est tardif, voire plus, mais essentiel : un entretien dans les replis de son atelier avec l’artiste peintre d’origine chinoise, installé en France depuis 1948, dont l’oeuvre est l’équation toute en couleur entre la conception séculaire de l’art oriental et les libertés d’une peinture européenne.

Dimanche 18 novembre

Mahmoud Darwich

France Culture, de 20 h à 22 h

Enregistré en octobre, c’est là un récital d’un maître de la littérature arabe. Lectures d’extraits de ses oeuvres par lui-même, en arabe, et par Didier Sandre, en français.

Du lundi 19 au vendredi 23 novembre

Justice pénale internationale

France Culture, de 16 h à 17 h

Au cours de la guerre en ex-Yougoslavie, le Conseil de sécurité de l’ONU créait, en 1993, le Tribunal pénal international (TPI). Avec pour mission de juger les violations graves des droits de l’homme occasionnées dans les Balkans. C’était là une reprise d’une idée née à Nuremberg en 1945, selon laquelle la communauté des nations exprime, d’une part, son refus des pires crimes et, d’autre part, sa capacité à obliger les criminels, même les chefs d’État, à répondre de leurs actes devant leur peuple et l’humanité entière. C’est ainsi que le tribunal pénal international de l’ex-Yougoslavie (TPIY) était parvenu à inculper Slobodan Milosevic, l’ancien président yougoslave ; sans pour autant le juger avant qu’il ne meure, en 2006. Voilà donc une quinzaine d’années que cette institution est née, non sans évolution, en se rapprochant des terrains, créant notamment des juridictions mixtes impliquant un peu plus le pays concerné par les conflits. Réalisés par Yvon Croizier, cinq documentaires proposent un premier bilan. À commencer par un retour à Prijedor, en Bosnie-Herzégovine, qui compte le plus grand nombre de criminels de guerre inculpés par le TPIY. À suivre par les juridictions installées à Sarajevo et à Freetown, en Sierra Leone. Mais faire le récit du TPI, c’est aussi souligner ses difficultés, ses limites, sinon son impuissance. Radovan Karadzic et Radko Mladic n’ont toujours pas été jugés ; le procès de Charles Taylor, ancien président libérien, prévu pour janvier 2008, a dû se déplacer à La Haye « pour des raisons de sécurité », donc loin des lieux des crimes perpétrés entre 1991 et 2002 ; l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré bénéficie toujours de soutiens politiques qui le dispensent de comparution. Enfin, la Cour pénale internationale (CPI), créée en 1998, censée juger les principaux crimes de guerre, est freinée dans son travail par des tractations diplomatiques qui la dépassent.

Vendredi 23 novembre

Jean-Pierre Marielle

France Inter, de 17 h à 18 h

Le comédien est rare dans les médias. C’est donc une heure de rencontre exceptionnelle.

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