Associations : la clé sous la porte

Politis  • 4 janvier 2008 abonné·es

En ces temps où la parole économique alternative souffre du déterminisme libéral de la politique gouvernementale, la disparition d’associations comme Économie et humanisme est un véritable coup dur.

Fondée en 1941, éditrice de la très bonne revue trimestrielle éponyme, Économie et humanisme a été mise en liquidation judiciaire il y a deux semaines. Un gros problème de fonds de roulement est à l’origine de la liquidation de cette structure qui était en pleine réorientation stratégique. D’un positionnement de bureau d’étude répondant à des appels d’offre ponctuels, Économie et humanisme s’orientait depuis peu vers la création de projets reposant sur des partenariats à plus long terme. Le temps a manqué à l’association pour installer un mode de fonctionnement visant un financement plus pérenne des activités. Sa mue générationnelle fut trop lente.

Depuis plus de soixante ans, Économie et humanisme était engagée dans le développement socio-économique humain et solidaire à travers une activité d’étude et de recherche, autant que de formation et d’information. « Nous étions sur un marché très ouvert et thématique ayant fait le choix de mettre l’homme au centre de la réflexion, ce qui devient très compliqué » , constate Bernard Pellecuer, son délégué général. Quelques-uns des salariés de l’association devraient monter une nouvelle structure. Sous un autre nom, elle pourrait faire revivre l’esprit Économie et humanisme.

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