En bref

Politis  • 3 janvier 2008
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Rhônes-Alpes

Forum de l’emploi

Un premier Forum de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire (ESS) est organisé en région Rhône-Alpes les 11 et 12 janvier, à l’École nationale supérieure de Lyon. Plus d’une cinquantaine d’exposants seront présents, et plusieurs centaines d’offres d’emploi seront proposées par les associations, mutuelles, coopératives, entreprises d’insertion et du commerce équitable. Comme le rappelle le Centre des jeunes dirigeants de l’économie sociale, qui coorganise ce forum, « les métiers de l’économie sociale et solidaire ne se résument pas aux métiers du sanitaire et du social, on y trouve tous les métiers. On peut gagner très bien sa vie dans l’ESS. Le salaire moyen est de 1 600 euros net, et s’il est très légèrement plus bas que la moyenne du privé, cela s’explique essentiellement par un écart plus faible entre les dirigeants et les salariés ».
Contact : 01 55 87 55 43, www.lemploi-autrement.org

Campagne
Syndicats bâillonnés

Dans les bananeraies du Guatemala, le syndicalisme connaît des heures bien sombres. Pour protester contre des contrats précaires, les ouvriers de l’entreprise Frutera Internacional, fournisseur de la multinationale Chiquita, ont créé un syndicat en juillet 2007. Les dirigeants ont aussitôt lancé une campagne d’intimidation contre les syndiqués. En novembre, la situation s’est dégradée : brimades, harcèlements, séquestrations, expulsions d’ouvriers et de leur famille, pression sur des agents de l’État. Or, en 2001, la multinationale Chiquita « a signé un accord sur la liberté d’association, les normes minimales de travail et l’emploi dans le secteur bananier avec Colsiba [Coordination des syndicats des bananeraies d’Amérique centrale] », explique l’association de solidarité internationale Peuples solidaires, qui s’est jointe à un appel d’associations et de syndicats des pays européens. Peuples solidaires a lancé une campagne avec lettre de protestation adressée à Chiquita pour lui rappeler son engagement et l’exhorter à le respecter rapidement.
www.peuples-solidaires.org

Coopératives
La crainte des scop

Président de la Confédération générale des scop (les coopératives ouvrières de production), Patrick Lenancker a soulevé un lièvre dans les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy pour « libérer le pouvoir d’achat » [^2]. Parmi ces mesures figure le déblocage de la participation des salariés aux bénéfices de leur entreprise, dans la limite de 10 000 euros par salarié, dès janvier 2008. Or, la grande idée sarkozyste aurait pour effet de mettre en péril les scop, « avec pour conséquence une fragilisation de l’entreprise et donc de ses emplois. En outre, le remboursement de la participation porterait atteinte à la stabilité nécessaire de leur actionnariat salarié et donc de leur ancrage territorial ». 1 700 coopératives de salariés, employant 37 000 salariés associés, seraient ainsi menacées. En clair, cette mesure pour l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés risque de compromettre leur avenir.

Un incubateur languedocien

Le premier incubateur régional d’entreprises d’innovation sociale vient de voir le jour en Languedoc-Roussillon. Alter’Incub propose d’encadrer des créations dans le champ de l’économie sociale en facilitant le lien entre la recherche (laboratoires d’enseignement en sciences humaines) et les besoins d’intérêts collectifs évalués sur un territoire. Cinq projets sont en cours de développement depuis le 1er décembre, ils touchent notamment aux coopératives d’habitat, aux énergies renouvelables, aux circuits courts et à la prévention des risques naturels. Sont à l’initiative du dispositif, le réseau des Scop Entreprises (coopératives) en Languedoc Roussillon, le conseil régional, l’Europe et des acteurs de l’économie sociale.
Alter’Incub, Fatima Bellaredj, 04 67 06 01 20, fbellaredj@scop.coop, www.alterincub-lr.coop

Commerce équitable
Transparent
Trade s’étoffe

L’association Transparent Trade a validé le « commerce transparent » de son deuxième membre, la coopérative (scop) Côté nature bio. Après l’entreprise fondatrice de l’association, Azimuts-Artisans du Népal, Côté nature bio répond désormais aux critères de transparence pour les personnes morales (comptes, traçabilité, etc.) d’un très sérieux référentiel. La coopérative, créée en 1983 et située à Roanne (Loire), conçoit et fabrique des vêtements en coton biologique. « Elle fait de l’écologie et de la fabrication à la française une priorité, alliant ainsi qualité des matières et soin du travail. La distribution des produits se fait uniquement dans les réseaux alternatifs. » Transparent Trade compte aussi dans ses rangs six membres stagiaires, dont la coopérative financière La Nef.
Transparent Trade, Nicolas Champot, coordinateur,
54, rue Gambetta, 47400 Tonneins, 05 53 79 57 43, www.transparent-trade.org

[^2]: Dans un point de vue publié dans Les Échos, le 10 décembre 2007

Temps de lecture : 4 minutes
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