Sélection télé

Jean-Claude Renard  • 24 janvier 2008 abonné·es

Samedi 26 janvier

Pierre Desproges

France 3, 12 h 50

Il y a près de vingt ans, le magazine « Trente millions d’amis » recevait Pierre Desproges. À l’instar de Françoise Sagan, avec laquelle l’humoriste avait eu un entretien ahurissant, le magazine n’a toujours pas compris ce qui s’est passé.

Une verve hilarante, forcément, gavée de non-sens.

Soutine

France 3 Sud, 16 h 20

Rencontre avec l’artiste peintre, du Montparnasse des Années folles aux régions du midi de la France, où Soutine a côtoyé Chagall et Kikoïne. Un film qui répond évidemment à l’exposition Soutine à la Pinacothèque de Paris (jusqu’au 2 mars).

Le Dessous des cartes

Arte, 20 h

Un numéro consacré à l’envolée des prix agricoles,

non seulement due à l’augmentation de la population mondiale, mais aussi à la croissance de la production des agrocarburants.

Dimanche 27 janvier

Jeanne Moreau

Arte, 20 h 40

Semaine illuminée par l’actrice sur Arte, qui programme deux classiques (à l’occasion de ses soixante ans de cinéma). Le Journal d’une femme de chambre , de Buñuel, adapté du roman sulfureux de Mirbeau, ce dimanche à 20 h 40, et La mariée était en noir , film noir de Truffaut inspiré par Hitchcock, lundi 28 janvier à 21 h. Dans les deux cas, le pile et face de la femme fatale.

Lundi 28 janvier

Felix Kersten

France 5, câble, satellite et TNT, 20 h 40

Il était surnommé le « médecin du diable ». Finlandais, Kersten fut masseur kinésithérapeute, doté d’une réputation internationale. Et attaché aux soins d’Himmler, non sans scrupules d’abord.

Non sans retour ensuite : devenu indispensable à la santé du Reichsführer, il échangea ses honoraires contre la liberté de personnes arrêtées par la gestapo. Un accord tacite qui excluait les Juifs, jusqu’au printemps 1945, jusqu’au moment où Kersten obtint le détournement de convois puis la libération de plusieurs milliers de femmes juives des camps de concentration (le nombre estimé s’élève à 60 000 personnes). Kersten n’a jamais été reconnu pour ces actes. Une remarquable évocation orchestrée par Emmanuel Amara.

Médias
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