Le port de l’angoisse

Depuis un bastion des Farc, Daniel Grandclément filme Buenaventura, la plus dangereuse cité du monde.

Jean-Claude Renard  • 14 février 2008 abonné·es

Premier port colombien, Buenaventura détient le record de la cité la plus dangereuse au monde (si l’on excepte les villes en guerre). L’une de ses principales ressources financières repose sur le trafic de drogue, moyen de subsistance d’une bonne partie de la population, accrochée à la misère et poussée à la délinquance. La ville est devenue « un port de l’angoisse » , selon l’expression de Daniel Grandclément, « où s’affrontent les Farc, les paramilitaires de droite et les bandes armées de toutes provenances. Trois principaux quartiers rivaux se combattent » . Sur place en juillet dernier, guidé par un informateur, le journaliste a pu s’introduire dans l’un des bastions des Farc. Devant la caméra, c’est tout un univers de violence qui se déchaîne au quotidien.

Grandclément avait déjà livré des reportages sur les maux du monde. Le commerce des enfants esclaves du lac Volta en Afrique et, plus récemment, ceux qu’il a nommés les « martyrs du golfe d’Aden », livrant les conditions épouvantables de l’exil vers le Yémen de Somaliens et d’Éthiopiens. Avec la Malédiction de Buenaventura , diffusé dans le magazine « Thalassa », son objectif reste toujours le même : « Révéler au grand jour des faits jusqu’alors occultés. »

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