Sinistra democratica : s’unir pour survivre

Olivier Doubre  • 14 février 2008 abonné·es

Lorsqu’au congrès d’avril 2007 des Démocrates de gauche (DS), la grande majorité des délégués décidèrent de se fondre avec les démocrates-chrétiens en un pâle Parti démocrate (PD), une petite minorité (environ 15 %) refusa d’intégrer ce qu’elle définit, dans le texte de fondation du mouvement Sinistra democratica (SD) [Gauche démocratique], comme « un agrégat regardant toujours plus vers le centre » . Et de déplorer « l’abandon » par le PD des termes de « gauche » , de « socialisme » et « de la défense de la laïcité de l’État » , outre une « dangereuse présomption à l’autosuffisance » de la part d’un parti se définissant lui-même « à vocation majoritaire »

Emmenée par Cesare Salvi et Fabio Mussi, dirigeants de premier plan des DS jusqu’alors, la naissance de Sinistra democratica fut, pour le reste des formations de gauche, le véritable signal du moment venu de tenter un rapprochement entre elles. Toutefois, elle est certainement celle qui espérait le plus conserver une relation d’alliés avec ses ex-camarades du PD, espoir vite déçu par leur refus pur et simple de tout lien avec la fédération naissante sur leur gauche. Aujourd’hui, peu connue dans l’opinion car n’ayant jamais participé à une élection, créditée de 0,9 % des intentions de vote dans les sondages, SD pourrait voir sa représentation parlementaire divisée par quatre ! Participer aux élections au sein de La Sinistra-L’arcobaleno est donc aussi un moyen de surmonter les difficultés de cette récente et assurément douloureuse scission.</>

Politique
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