Fritz Lang

Politis  • 17 juillet 2008 abonné·es

Petit à petit, la DVDthèque s’enrichit des œuvres de Fritz Lang. Si les films sortent de manière anarchique, on peut toutefois être assurés que ceux de Carlotta le sont dans une version impeccable et accompagnée de suppléments de qualité. C’est encore le cas avec deux films de la période américaine de Lang, tournés en 1943 ( Les bourreaux meurent aussi) et en 1945 ( la Rue rouge) . Le premier, ici dans sa version intégrale de 2 h 14, est l’un des films antinazis produits par Hollywood les plus réussis, racontant la résistance tchécoslovaque alors que le pays est sous l’emprise du sanguinaire Heydrich, dont elle organise l’assassinat. Dans un des suppléments, l’historien du cinéma Bernard Eisenschitz raconte les rapports plus ou moins difficiles qui furent ceux de Lang et de Bertolt Brecht, qui participa au scénario, et qui ne partageait pas certaines options « grand public » du cinéaste.
Le deuxième film, la Rue rouge , avec les grandissimes Joan Bennett et Edward G. Robinson, est un remake de la Chienne , que Jean Renoir avait tourné avec Michel Simon en 1930. Les deux versions ont des différences esthétiques évidentes ( la Rue rouge est stylisé alors que la Chienne est résolument naturaliste) et témoignent de conceptions existentielles divergentes, Renoir voyant une absence de sens là où le destin s’impose pour Lang.

Culture
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