La parole à la salle

Durant le débat, les interventions furent nombreuses et riches, convergeant vers un désir de changement et une volonté de résistance. En voici quelques extraits.

Olivier Doubre  • 16 octobre 2008 abonné·es

Christine Piguel-Coutard (membre du Collège politique des Objecteurs de croissance, Morbihan) : « Nous pensons qu’un large front de résistance doit se mettre en place sur des propositions concrètes d’action […] et de luttes, y compris dans le domaine institutionnel. »

Didier Delinotte (Attac, Solidaires, Lille) : « Il nous faut dépasser l’esprit de chapelles. Je fais partie d’un parti politique et d’un syndicat, mais je crois que j’ai à apprendre des autres. Il faut donc se rencontrer, se parler, se connaître… »

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Pierre Zarka** (PCF, Communistes unitaires) : « L’addition des mouvements ne fait pas un mouvement d’ensemble. L’urgence est de concevoir des re­pères au-delà du capitalisme. Mais je crois aussi que le franchissement vers une organisation politique est une urgence. »

Jean-Claude Gayssot (ancien ministre, PCF) : « Aujourd’hui, il y a une exigence d’alternative à gauche. Je souhaite que mon parti, lors de son prochain congrès, n’exclue pas la construction de cette alternative avec une force nouvelle. »

Christophe Morvan (sans étiquette) : « Je souhaite que dans le processus engagé par l’Appel de Politis , il y ait de la place pour des individuels, sans parti, et qu’on commence par le contenu. »

Gilles Alfonsi (Communistes unitaires) : « Il nous faut, avec les cultures différentes qui sont ici, créer un cadre de travail en vue d’une nouvelle force de transformation sociale. Il est urgent de la construire… »

Odile Mangeot (Belfort) : « J’ai entendu le mot cadre. Mais que serait un cadre sans la peinture ? Commençons par nous interroger sur ce que nous voulons mettre dans ce cadre. »

Jean-Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs) : « La bataille contre la privatisation de La Poste peut initier un ferment d’unité autour d’un objectif commun, avec, au-delà, celui de recoudre l’unité qui s’était construite autour du non de gauche. »

Martine Billard (députée, les Verts) : « Certes, le besoin d’organisation est compréhensible […]. Mais tout le monde ne peut pas avancer à la même vitesse. Il faut en tenir compte. »

Mireille Fanon-Mendès France (UJFP, Cedetim…) : « Je voudrais juste relever quelques oublis dans le texte qui me semblent très importants : les ­atteintes de plus en plus nombreuses aux droits civils et politiques, la solidarité avec les nations non-européennes, les migrations. »

Corinne Morel-Darleux (Utopia, Drôme) : « C’est réconfortant de se réunir et de voir toutes les convergences dans cette salle. Mais, au-delà, on a besoin, certes d’un projet, mais aussi d’une organisation politique, afin de redonner ses ­lettres de noblesse à la politique. »

Christian Picquet (LCR, courant Unir) : « Faute ­d’unité, nous (la LCR, le PCF, etc.) sommes inaudibles. Il s’agit donc de faire en sorte que cette construction d’une alternative soit audible, sans apparaître comme une concurrence délétère entre les différents projets en cours. »

Nadine Stoll (PCF, Toulouse) : « Je crois qu’il faut d’abord donner la priorité à une formation en réseau, pour donner une voix prépondérante aux citoyens. »

Yves Salesse (Collectifs unitaires) : « Le sens de cette initiative, c’était justement de vérifier que nous étions suffisamment nombreux et suffisamment d’accord pour reprendre, après le saccage de 2006, le flambeau de l’urgence de la construction d’une nouvelle force pour la transformation sociale. […] L’échec de 2006, c’est parce que des forces politiques ont fait le choix de se construire elles-mêmes contre le mouvement unitaire. […] Maintenant, nous allons leur proposer de rejoindre le cadre unitaire, mais nous commençons sans attendre leur consentement ! »

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