Tourisme social

Politis  • 8 janvier 2009 abonné·es

Les chèques vacances

Depuis 1982, ce n’est plus le gouvernement qui conduit la politique du tourisme social, mais l’Agence nationale des chèques-vacances (ANCV). Cet établissement public émet les chèques-vacances destinés aux salariés du public et du privé. Près de 25 000 « clients » (employeurs, comités d’entreprises privés ou publics, conseils généraux…) de l’ANCV distribuent des chèques dont la valeur est financée en partie par le salarié, qui ira le dépenser pour son hébergement, ses transports, ses repas auprès de 70 000 opérateurs répertoriés en France. En 2007, le montant des chèques émis auprès de 3 millions de salariés s’élevait à 1,12 milliard d’euros.
Il ne faut pas s’y tromper, les chèques-vacances ne sont pas financés sur fonds publics. L’ANCV facture son service aux clients et aux opérateurs touristiques (commission de 1 %), et se paie aussi par les excédents des placements financiers qu’elle réalise en profitant du décalage dans le temps entre l’émission et le remboursement des chèques aux opérateurs (huit mois en moyenne).

Les bons CAF

Les Caisses d’allocations familiales apportent des aides aux ménages les plus défavorisés sous forme de bons vacances calculés selon la règle du quotient familial. Les familles concernées sont averties chaque début d’année civile de leurs droits et pourront les utiliser soit pour leurs enfants (colonies, centres de loisirs) ou pour leurs vacances en famille dans des centres d’hébergement agréés. Les types d’aide et les montants varient selon les départements.

Loisirs et action sociale

Faire apparaître les vacances et les loisirs comme un thème d’action sociale n’est pas encore évident du côté des pouvoirs publics. Un regret régulièrement renouvelé par les associations (Secours populaire, Léo Lagrange, Les Francas…) qui se mobilisent afin d’offrir ne serait-ce qu’une journée de vacances aux enfants et aux familles les plus défavorisés.
Selon l’Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et de la jeunesse, un quart des enfants de 5 à 19 ans n’étaient pas partis du tout en vacances en 2004. En 2008, le Secours populaire a relancé une campagne, « 1936-2008, les vacances, c’est pas du luxe », afin de sensibiliser citoyens et pouvoirs public sur un problème dont on attend qu’il s’aggrave avec la crise économique actuelle.
En 2007, plus de 82 000 personnes dont 58 000 enfants ont pu partir en vacances grâce au Secours populaire français, ce qui a représenté 327 000 jours de vacances.

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