Entendu !

Politis  • 19 mars 2009
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Laurence Parisot trouve que les syndicats exagèrent. Les grèves, les manifestations ? Ce n’est pas vraiment « utile » , a-t-elle déclaré le 17 mars, durant son point de presse mensuel. La patronne du Medef, qui a un cœur gros comme ça, « comprend » , évidemment, le tracas des salariés des « entreprises très touchées » par la crise «  qui sont obligées de faire des licenciements » (les pauvrettes). Mais elle voudrait surtout que ces malheureux s’intéressent à « la responsabilité de la CGT » dans la montée du chômage – car c’est, de son point de vue, son action syndicale qui entraîne « la disparition de certaines usines ». En résumé, ce ne sont pas tant les patrons licencieurs qui haussent le nombre des chômeurs, que les syndicalistes qui localement essaient de résister aux dégraissages. À l’aune de cet échantillon de sa méditation, Laurence Parisot devrait logiquement nous annoncer bientôt que « la liberté, c’est l’esclavage ».

Les échos
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