Comment nourrir la planète ?

Les associations Minga et Nature et Progrès, qui revendiquent une économie équitable et une agriculture biologique, interpellent les candidats aux élections européennes sur la question alimentaire.

Thierry Brun  • 21 mai 2009 abonné·es

L’agriculture, un «  projet européen pour sortir des crises » , postulent Minga et Nature et Progrès, deux associations revendiquant une économie équitable et une agriculture biologique. Ces deux organisations ont interpellé les candidats aux élections européennes en leur envoyant une lettre ouverte qui propose de relever le défi alimentaire planétaire, car autour de ce défi « se joue à nouveau pour l’Europe la question de la paix ».

Disponible sur un site avec les réponses des candidats, cette lettre rencontre un certain succès auprès des organisations écologistes, plus promptes à réagir que les grands partis de gauche et de droite.
Minga et Nature et Progrès soulignent que d’ici à 2050, il faudra nourrir 9 milliards d’habitants « en produisant plus avec ­quatre fois moins : moins de terres, moins d’eau, moins de chimie et moins d’énergie » . Les deux associations invitent à relever ce défi en passant « d’une agriculture d’exportation à une agriculture capable de nourrir sainement ses paysans et les populations alentour » , autrement dit en sortant du modèle agro-industriel productiviste. Elles préconisent d’installer un million de paysans sur le territoire européen en cinq ans, « notamment en milieu périurbain, et de construire autour de cette ambition les fondations d’une politique européenne pour créer deux millions  d’emplois induits » dans l’artisanat, le commerce de proximité, la recherche et la formation en agroécologie.
L’idée a convaincu une dizaine d’organisations signataires de cette lettre ouverte, notamment Frères des hommes, Action consommation, le réseau des Amap d’Île-de-France, de Rhône-Alpes et de Provence, la Confédération paysanne et Liamm An Douar (Terre de Liens Bretagne).

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