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Politis  • 25 juin 2009
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Le 27 mai 2009, Manuel Valls, député-maire « socialiste » d’Évry (Essonne), qui décidément ne déçoit jamais, fait, de sa plus belle plume, avec son homologue et voisin de Courcouronnes, qui est, lui, de l’UMP, une lettre de dénonciation en bonne et due forme   « à Madame Rachida Dati, Garde des Sceaux » . Les deux (courageux) élus se plaignent du laxisme dont « certains services de la Justice » font preuve dans « le suivi des dossiers impliquant des délinquants multiréitérants qui agissent librement dans (les) quartiers populaires » , et qui « se voient infliger » par des « magistrats du siège » scandaleusement latitudinaires « des mesures qui ne devraient être réservées qu’à des primo-délinquants » – alors qu’il conviendrait de les châtier dur(abl)ement. Réponse, le 11 juin, du Syndicat de la magistrature à Manuel Valls : « Votre courrier reflète une perception caricaturale des questions pénales et une méconnaissance inquiétante pour un élu des principes élémentaires de l’État de droit. On y retrouve, condensés, tous les ingrédients de la démagogie sécuritaire. » C’est un peu abrupt, mais tellement vrai…

Les échos
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