En Sarkozie

Politis  • 10 septembre 2009
Partager :

Modeste comme Sarkozy

À l’université d’été de l’UMP, c’est par SMS que les jeunes populaires interrogeaient les vedettes venues les rencontrer. Et, avec Frédéric Mitterrand, ils en ont eu pour leur spectacle. Interrogé sur ce qu’il allait « faire contre la vulgarité de la téléréalité » , le ministre a fait cette réplique : «  Hier soir, j’étais dans ma chambre d’hôtel et, à la télévision, il y avait « Secret Story » sur TF 1 et, sur France 2, ô merveille, il y avait… moi ! Et vous voudriez que j’exerce une censure sur une télévision où on passe à la fois l’horreur de la vulgarité et la quintessence de la culture ? » Un homme qui partage à ce point l’immodestie d’un Sarkozy était tout à fait désigné pour être son ministre.

Potemkine à Faurecia

Après les fausses ménagères faisant leurs courses en même temps que Luc Chatel, voici qu’un reportage de la télé belge dévoile les dessous de la visite de Nicolas Sarkozy à l’usine Faurecia de Caligny (Orne). Sa large diffusion sur Internet a contraint les médias (France Inter, le Parisien …) à en parler. Pour ne retenir qu’un détail : la douzaine d’ouvriers postés derrière le Président, lors de son discours, ont été sélectionnés en raison de leur « petite taille ». Le reportage montre pourtant des aspects plus choquants du bidonnage orchestré par le service de communication de l’Élysée : barrages et contrôles routiers destinés à empêcher toute manifestation, ouvriers « volontaires » amenés en car et en tenue d’une autre usine, répétition des figurants… Pour un beau village Potemkine.

Les échos
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don