Entendu

Politis  • 17 septembre 2009
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Hervé Morin – encore lui – veut rentabiliser l’engagement français en Afghanistan. Argumentant sur RMC contre un « départ précipité » des troupes françaises (pour lui, tout départ serait évidemment « précipité »), le ministre de la Défense a surtout fait valoir nos efforts financiers, évalués à 450 millions d’euros, contre 300 millions en 2007. « Si nous partons,
a-t-il ajouté, nous ferons de l’Afghanistan la base du terrorisme. » Un argument étrange et réversible. Étrange : l’intervention n’a-t-elle pas précisément été décidée en 2001 par George Bush parce que l’Afghanistan était déjà, à ses yeux, une « base du terrorisme » ? Et réversible, parce qu’il ne semble pas que l’intervention des troupes de l’Otan aboutisse à autre chose qu’à renforcer les talibans et les terroristes, perçus par une grande partie de la population comme résistant à une occupation étrangère.

Les échos
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