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Politis  • 15 octobre 2009
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La météo de Baroin

« Il y a une accumulation de nuages sur le front de la majorité » , diagnostique l’UMP François Baroin. La raison de cette dépression annoncée : « L’ouverture 1 était acceptée, l’ouverture 2 devient moins tolérée, s’il y a une 3e ouverture, elle sera repoussée, rejetée » , a déclaré le député-maire de Troyes, hostile à cette « politique de débauchages accumulés ». Selon lui, la suppression de la taxe professionnelle, la réforme des collectivités locales, l’alourdissement de la dette publique font également « souffler un vent relativement mauvais pour la droite » . Acceptons-en l’augure.

Bachelot condamnée

Roselyne Bachelot a pris une claque en s’obstinant à fermer la maternité de Valréas (Vaucluse), en juillet, au prétexte d’un manque de sécurité. Saisi par le Comité de sauvegarde de l’hôpital de Valréas, le tribunal administratif de Nîmes a ordonné le 9 octobre la réouverture de la structure. Le juge des référés a suspendu l’exécution de la décision de la ministre et « enjoint l’État de délivrer à la maternité l’autorisation d’exercer, dans un délai de huit jours et sous astreinte de 100 euros par jour » . Une ministre condamnée pour non-respect des besoins sanitaires essentiels des populations et des territoires, ce n’est pas tous les jours que cela arrive… D’autant qu’avec ce jugement, et si Bachelot ne fait pas appel, c’est la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » qui est aussi mise en cause.

Poitiers : la justice suit les vœux d’Hortefeux

Après les dégradations dans le centre-ville de Poitiers, à la suite d’une manifestation organisée samedi dernier contre l’ouverture de la nouvelle prison de la ville, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, s’est immédiatement rendu dans le chef-lieu poitevin pour « rassurer la population » en prononçant les traditionnelles demandes de punitions exemplaires pour les auteurs de violences. Jusque-là, rien de très nouveau. Quoi qu’on pense des actes (assez stériles) des quelque 200 manifestants, on peut s’étonner que la justice ait suivi à la lettre le vœu du ministre en prononçant des peines de prison ferme contre la dizaine de personnes interpellées aux abords des rues dévastées. Leurs avocats ont ainsi souligné la disproportion des peines avec les faits reprochés à des « voleurs de pommes » qui avaient des casiers judiciaires vierges, « alors que les vrais responsables courent toujours » . Il fallait sans doute faire un exemple.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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