Là-bas

Politis  • 22 octobre 2009
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Confusion afghane

La commission d’enquête sur les fraudes lors de l’élection présidentielle afghane a rendu un verdict accablant. Résultat : il n’est plus possible pour les États-Unis et pour les Européens d’imposer leur candidat, le sortant Hamid Karzaï. Celui-ci serait passé, de beaucoup, sous la barre des 50 %. Mais l’homme échappe à ses commanditaires. Il a longtemps rechigné à admettre la nécessité d’un second tour. D’où l’hypothèse, un moment entrevue, d’un gouvernement de coalition avec son principal opposant, Abdullah Abdullah. L’humiliation suprême pour Karzaï et un échec diplomatique pour les Occidentaux. Mais, finalement, un second tour, périlleux, sera organisé le 7 novembre.

La rancune des mollahs

La France a été jugée indésirable par l’Iran, mardi, dans la réunion de Vienne consacrée à la livraison de combustible nucléaire. Plusieurs pays avaient été pressentis pour enrichir de l’uranium iranien qui serait ensuite restitué à Téhéran pour un usage civil. Mais les mollahs, qui ont de la mémoire, se sont souvenus que la France avait refusé, après la révolution islamique de 1979, de livrer de l’uranium produit par l’usine d’enrichissement Eurodif, dans laquelle le régime du shah avait pris 10 % des parts. On peut aussi se demander si la politique actuelle de la France, très pro-israélienne, n’a pas sérieusement indisposé Téhéran, qui ne souhaite discuter qu’avec la Russie et les États-Unis.

Les échos
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