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Politis  • 3 décembre 2009
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Valls corrige son image

Comme chaque année, un collectif d’organisations d’Évry organisait, le 28 novembre, ses « Six heures pour la Palestine ». Un succès. Beaucoup de monde, des débats, des témoignages, des intermèdes musicaux… mais un absent : le maire d’Évry, Manuel Valls. Celui-ci avait pourtant coutume de ne pas manquer ce rendez-vous, ou de se faire représenter, et d’accueillir cette manifestation dans sa mairie. Cette année, point de Manuel Valls, ni de représentant, ni même de salle à la mairie (les organisateurs ont été accueillis dans la Maison des syndicats). Celui qui, naguère, avait jumelé sa ville avec Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, envisage aujourd’hui un jumelage avec une ville israélienne. Il avait fait part de son intention au début de l’année, en pleine offensive israélienne contre Gaza. C’est sans doute ce qu’on appelle en « com » un correctif d’image. Pour futur présidentiable ?

L’opposition reste muselée

Le président de l’Assemblée nationale a définitivement rejeté, le 26 novembre, la demande du PS de créer une commission d’enquête parlementaire sur les sondages de l’Élysée, arguant d’un «  risque de mise en cause de la responsabilité politique du chef de l’État » . Une demande a bien été reformulée par le PS, mais elle concerne cette fois les dépenses d’études d’opinion « votées par le Parlement » . Auparavant, le groupe communiste, républicain et Parti de gauche avait de lui-même retiré sa demande de commission d’enquête sur les méthodes de gestion du personnel de France-Télécom et leurs conséquences sur la santé des salariés, après que l’UMP en eut dénaturé totalement l’objet. C’était la première fois que la réforme constitutionnelle de 2008, qui donne à chaque groupe parlementaire un « droit de tirage » (possibilité de réclamer la mise en place d’une commission d’enquête) par session parlementaire, s’appliquait. Ça commence bien.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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