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Politis  • 24 décembre 2009
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Chef de clan

Nicolas Sarkozy avait prévu de recevoir, le 22 décembre, « de manière informelle et à huis clos » , les 22 chefs de file régionaux désignés par la majorité présidentielle pour le scrutin de mars prochain. Ce ne sont pas les deux têtes de liste du Nouveau Centre, formation satellite de l’UMP, la secrétaire d’État Valérie Létard et le député François Sauvadet, respectivement candidats dans le Nord-Pas-de-Calais et en Bourgogne, qui atténueront l’impression que le locataire de l’Élysée est davantage le chef d’un clan que celui de l’État.

Vers un front anti-Frêche large ?

Paul Alliès, conseiller régional sortant et secrétaire national adjoint à la rénovation du PS, a tenu à s’afficher au cours d’une conférence de presse, le 18 décembre, aux côtés des responsables du Front de gauche héraultais, notamment René Revol (PG), qui devrait conduire la liste en Languedoc-Roussillon. Tout en continuant à croire que le PS pourrait se ressaisir d’ici à la fin janvier, Paul Alliès a exprimé son intérêt pour la démarche initiée par le Front de gauche, avec qui il partage la nécessité de construire une liste de rassemblement alternative à celle de Georges Frêche. Ne manquerait plus alors sur cette liste que le NPA, à qui il a été proposé 15 à 17 places sur les 67 de la liste, dont une tête de liste dans les Pyrénées-Orientales, la 2e place dans l’Hérault et la 3e dans le Gard.

Une autorité bien laxiste

Le blanchiment des dirigeants d’EADS par l’Autorité des marchés financiers (AMF), soupçonnés d’un délit d’initiés qui leur a rapporté un sacré pactole, en a laissé plus d’un sur sa faim. Mais le gendarme de la Bourse a confirmé sa solide réputation de s’attaquer aux lampistes et de ne pas être trop regardant sur les mastodontes du CAC 40. Mise en cause dès sa naissance pour son laxisme dans l’affaire Vivendi Universal, l’AMF s’est aussi distinguée dans une affaire concernant le groupe de chimie Rhodia. Elle s’est montrée étonnamment discrète sur le cas Alstom et le rôle des fonds spéculatifs dans la baisse des titres EDF en 2005. Et, cerise sur le gâteau, le gendarme a défendu en 2007 des produits financiers aussi peu recommandables que les hedge funds . Les initiés de tout poil ont encore de beaux jours devant eux.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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