Là-bas

Politis  • 21 janvier 2010
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Gérard Jodar remis en liberté

Depuis juin 2009, après des échauffourées avec la police lors d’un conflit social, cinq syndicalistes étaient incarcérés dans une prison « française ». Au Camp Est, ex-bagne de Nouméa où avait été emprisonnés en leur temps Louise Michel et un grand nombre de communards. Ce scandale a finalement pris fin le 14 janvier pour trois d’entre eux : Gérard Jodar, président de l’USTKE (principal syndicat en Kanaky), et deux de ses camarades, Michel Safoka et Ato Uveakovi. Durant ces sept mois d’emprisonnement ordonnés par une justice locale dont la sévérité sent souvent bon l’ordre colonial, les syndicalistes n’ont cessé de dénoncer les conditions de vie « indignes » des détenus, au nombre de 430 pour seulement 192 places. À tel point que Michèle Alliot-Marie a elle-même jugé l’état du Camp Est « inadmissible » , et sa « restructuration » une « priorité » … Deux syndicalistes de l’USTKE y sont toujours.

Le « zéro déficit » allemand séduit

Depuis que l’Allemagne a inscrit dans sa Loi fondamentale la règle du « zéro déficit » public à partir de 2016, Nicolas Sarkozy et le ministre du Budget, Éric Woerth, se font les promoteurs en France de cette tarte à la crème ultralibérale. Éric Woerth a même rencontré son homologue allemand à Berlin le 18 janvier pour discuter du très dogmatique « zéro déficit ». L’idée avait été lancée par Milton Friedman dans les années 1970, lequel considérait l’État providence inefficace.

Ben Ali en accusation

C’est une première en France, où l’on est généralement discret sur l’état des libertés en Tunisie, « pays ami » . À l’initiative d’Hélène Flautre, eurodéputée écologiste, le sujet a été abordé cette semaine au Parlement européen. Alors que les arrestations de journalistes se multiplient, il était temps ! L’épouse de l’un d’eux, Azza Ben Brik, en grève de la faim depuis une semaine, avait auparavant plaidé la cause de son mari devant les militants Verts en meeting à Montreuil. Taoufik Ben Brik purge une peine de six mois de prison, et sa femme espère, en plus de sa libération, une condamnation des dérives liberticides au pays de Ben Ali.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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