Là-bas

Des primaires qui se gagnent à gauche !

Ancien de Rifondazione Comunista ayant emmené la moitié du parti lors de la scission intervenue en 2008, après la débâcle électorale de la gauche de (la) gauche, Nichi Vendola est en passe de devenir la bête noire du Parti démocrate italien (PD). En 2004, il avait déjà surpris en remportant les primaires à gauche pour les élections régionales dans les Pouilles contre un baron local du PD, avant d’être élu à la tête de la région, traditionnel bastion de la droite. Dimanche, lors de nouvelles primaires régionales, Nichi Vendola a recueilli plus de 70 % des voix de 200 000 sympathisants de gauche, écrasant à nouveau le candidat du PD, allié cette fois à l’UDC, parti démocrate-chrétien ayant quitté en 2008 la majorité berlusconienne pour adopter un positionnement « au centre ». Une leçon à méditer.

La part belle aux lobbies

Si le pouvoir des entreprises privées dans les élections américaines était coté en Bourse, sa valeur aurait explosé la semaine dernière. La Cour suprême des États-Unis vient en effet de lever les limites au financement des campagnes électorales nationales par les entreprises. Désormais, les intérêts privés pourront acheter à coup de millions des campagnes publicitaires pour soutenir leur candidat favori, sans être restreints par quelque limite que ce soit. Votée au nom de « la liberté d’expression » par les juges conservateurs, cette nouvelle loi est considérée par Barack Obama comme « une victoire pour les mannes pétrolières, les banques de Wall Street et les autres intérêts puissants pour noyer les voix des citoyens américains ».