Le procès des sans-papiers du centre de rétention de Vincennes joue les prolongations

Après les débuts houleux du procès des incendiaires présumés du centre de rétention de Vincennes, les débats ont été reportés au lundi 1er février et se poursuivront pendant cinq à sept jours.

Léa Barbat  • 28 janvier 2010 abonné·es
Le procès des sans-papiers du centre de rétention de Vincennes joue les prolongations

L’audience a tourné court. Lundi 25 janvier devait s’ouvrir à Paris le procès des dix incendiaires présumés du centre de rétention de Vincennes. Mais sans l’un des prévenus, placé en garde à vue quelques heures avant l’ouverture des débats suite à un contrôle d’identité près de la Gare du Nord, impossible de commencer. Il n’en fallait pas plus pour décupler la colère des avocats et des militants de différentes associations présentes qui dénoncent « un procès inéquitable » et « sans preuve » . Les seuls éléments à charge sont en effet constitués des bandes de vidéo-surveillance des couloirs du centre de rétention enregistrées le 22 juin 2008. La veille, un des sans-papiers du centre décédait dans des circonstances troubles, provoquant la révolte des autres étrangers et un incendie qui réduira en cendres le plus grand centre de rétention de l’époque.

Mardi 26 janvier, l’audience durera… cinq minutes. Le temps pour Moise Diakite, l’un des prévenus, de reconnaître la présidente du tribunal. Nathalie Dutartre est la juge qui l’a placé en détention en 2005, dans une autre affaire. La défense demande une modification de la composition du tribunal.

Le mercredi 27 janvier, qui devait être la dernière demi-journée d’un procès expéditif, commence par le rejet de la demande des avocats. La présidente du tribunal conserve son siège. Les débats commencent enfin. Après deux journées perdues, les avocats de la défense réclament tous de nouvelles investigations et la diffusion des bandes vidéos. Compte tenu du retard pris, le procès ne reprendra que lundi 1er février pour une durée de cinq à sept jours. Suite à l’annonce de la prolongation du procès, le seul prévenu qui était encore emprisonné a été remis en liberté provisoire.

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