Choisir ses lampes basse conso

Patrick Piro  • 1 juillet 2010 abonné·es

Que faire ?

Dévissez, revissez, c’est fait, vous avez remplacé une antique ampoule à filament
par une lampe basse consommation (LBC) :
les culots sont standardisés (à vis), et les lampes rentrent sans problème dans vos luminaires. Depuis le 30 juin, les 60 watts (W)
à incandescence sont en cours de disparition des rayons de la grande distribution, sanction déjà appliquée aux 75 W et 100 W.
Les inconvénients des premiers modèles de LBC se sont presque
tous estompés.
La vitesse d’allumage ? En deux secondes, la plupart atteignent
80 % de leur intensité lumineuse. Mais attention : elles supportent mal les allumages brefs et répétés. Et sauf modèle spécifique, les LBC
ne sont pas adaptées aux variateurs. Les lampes de bonne qualité
(à partir de 6 euros) fournissent une lumière
de « neutre » à « chaude », et un rendu de couleurs classique. Moches, leurs tubes ? Les fabricants
en jouent désormais
– torsades, volutes, etc. –, éloignant la nostalgie
de l’ampoule.
Deux points polémiques cependant : le mercure et les ondes. Les LBC contiennent une infime quantité de mercure, qui se vaporise si la lampe casse (c’est rare),
à risque très minime pour la santé ; et l’électronique du culot rayonne, à puissance négligeable dès 30 centimètres de distance (bien moindre qu’avec un mobile). Pensez en tout cas à déposer les LBC usagées à la déchetterie ou chez tout distributeur, qui a obligation de les récupérer.

Pourquoi ?

Pour la même quantité de lumière dispensée, les LBC consomment 4 à 5 fois moins d’énergie qu’une lampe à filament et durent jusqu’à 8 fois plus longtemps. Une économie d’énergie considérable, et l’une des plus facilement accessibles aux particuliers. Le remplacement des cinq lampes les plus allumées de la maison
(dans la cuisine et le salon) génère jusqu’à 80 % d’économies sur l’éclairage, qui absorbe près de 15 % de l’électricité domestique.
Quant au prix, il est en baisse. Certes, une LBC coûte bien plus qu’une lampe à incandescence (1 euro), mais, sur sa durée de vie,
le gain est de l’ordre de 25 euros.

Comment ? 

• L’étiquette « énergie » est obligatoire pour les LBC. Pour bien les choisir, il faut d’abord consulter la valeur du flux lumineux, exprimée en lumens (lm) : à puissance électrique absorbée égale (W), choisir la valeur la plus haute. Les LBC fournissent 60 lm par W (960 lm pour 16 W, par exemple).

• Méfiez-vous de la « promotion à 2 euros », à l’étiquette très sommaire : vous risquez
de la voir claquer bien avant les 6 000 heures de fonctionnement classiques pour une lampe de marque.

• Pour une lumière « type incandescence », consultez la « température de couleur »,
en degrés kelvin (K) : elle doit être comprise entre 3 000 K et 5 000 K environ.
Et pour « l’indice de rendu des couleurs » (IRC), il est satisfaisant au-delà de 80.

• Et les LED, ces lampes encore plus économes que les LBC ? C’est l’avenir, mais… demain ! Elles sont chères, sans obligation d’étiquetage pour la plupart (qualité non garantie),
et réservées aux éclairages ponctuels

Le geste utile
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