Ici

Politis  • 28 octobre 2010
Partager :

Georges Frêche statufié

« Un grand élu visionnaire et bâtisseur » (Martine Aubry), « un grand élu local » (Ségolène Royal), « il apportait une liberté de ton, une vivacité peu commune » (Jack Lang), « Georges Frêche laisse une empreinte considérable » (Benoît Hamon), « on l’aimait » (Patrick Mennucci)… C’est fou ce que le passage de vie à trépas change la perception que l’on peut avoir d’un homme. Pourtant, Georges Frêche conchiait ses petits camarades du Parti socialiste, en particulier ceux du siège national, qui l’avaient exclu pour ses propos orduriers. Ses pratiques de potentat local n’étaient pas de meilleure qualité. Georges Frêche, un vrai « socialiste »  ?

Oscar passe

Le Conseil d’État régularise Oscar. Cet Outil simplifié de contrôle des aides au retour autorisant le fichage biométrique des bénéficiaires faisait l’objet d’un recours déposé par le Gisti, l’Iris et la Ligue des droits de l’homme. Le 22 octobre, la juridiction a décidé que ce fichier ne portait pas atteinte à la libre circulation au sein de l’Union et que la photographie et les empreintes digitales des enfants de plus de douze ans constituaient « des données pertinentes et adéquates » . En outre, la durée de conservation des données pendant cinq ans « n’excède pas celle nécessaire » , a-t-elle tranché. Oscar va poursuivre ses méfaits en toute légalité.

Une réforme qui en révèle une autre

Les sénateurs de la majorité présidentielle ont ajouté un amendement à la loi de 2010 réformant les retraites, qui envisage… une nouvelle réforme en 2013. Une « réflexion nationale sur les objectifs et les caractéristiques d’une réforme systémique » des retraites a été ajoutée dans le texte de loi et portera notamment sur les « conditions de mise en place d’un régime universel par points ou en comptes notionnels » . Le gouvernement est si peu sûr de sa réforme de 2010 qu’il en vient à programmer un changement de « système » de retraite dans à peine trois ans, et sur le dos des salariés. Le Conseil d’orientation des retraites avait en effet indiqué en janvier 2010 que la mise en place d’un régime par points provoquerait la baisse de 20 % du niveau des pensions. Encore « une réforme ambitieuse »

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don