Dire adieu à Facebook

Eva Delattre  • 11 novembre 2010 abonné·es

Que faire ?

N’oubliez pas de prévenir vos « amis » : aujourd’hui, vous disparaissez du réseau social le plus populaire du monde ! Mais si Facebook est toujours avide de nouveaux adeptes (500 millions à ce jour), il a horreur qu’on lui fasse faux bond. Au point qu’il aura fallu attendre un article au vitriol du New York Times et le constat (perturbant !) que des utilisateurs décédés étaient toujours « actifs » sur le réseau pour que Mark Zuckerberg nous autorise – quatre ans après la naissance de Facebook – à faire des adieux définitifs à sa très chère (30 milliards de dollars estimés) progéniture…

Reste que le chemin vers la sortie est sinueux. Contre toute attente, il ne suffit pas de « désactiver le compte » pour tirer sa révérence : vous serez effectivement invisible aux yeux de vos amis, mais Facebook, lui, conservera toutes vos données. Employez donc les grands moyens : en cliquant sur « supprimer définitivement votre compte », vous serez enfin délivré. Ou presque… Votre compte ne tombera aux oubliettes que quatorze jours plus tard : un laps de temps que Facebook, pas rancunier, vous a accordé… au cas où vous voudriez vous rétracter !

Pourquoi ?

Ras-le-bol de passer vos journées à zyeuter les photos de vacances de vos voisins de palier ? Marre de lire les « posts » idiots d’« amis » qui ne le sont plus ? Lassé des « pokes » , des « tags » et autres « requests »  ? Les raisons vous poussant à fuir Facebook sont (au moins) aussi nombreuses que celles qui vous ont incité hier à vous inscrire.

D’autant que, sans verser dans la « Facebook paranoïa », chacun commence à réaliser que cet amical réseau est aussi devenu un inquiétant « fichier Edwige » à l’échelle planétaire ! En France, Facebook (comme Google) a refusé de signer la charte du « droit à l’oubli numérique » (pourtant très peu contraignante) présentée mi-octobre par le gouvernement. Et, récemment, le  Wall Street Journal révélait que les profils de milliers d’utilisateurs avaient été piratés par des annonceurs et autres spécialistes ès bases de données.

Résultat, selon un sondage online, 60 % des utilisateurs américains de Facebook aimeraient larguer les amarres. Le 31 mai dernier, deux Canadiens lançaient même le premier « Quit Facebook Day ». Depuis, seuls 38 000 ex-accros à ce réseau antisocial déclarent l’avoir quitté sur www.quitfacebookday.com. Espérons qu’ils feront des émules, car, sans un exode massif, pas de mouvement de désertion d’ampleur, Facebook favorisant gravement l’instinct grégaire…

Comment ?

• Quitter la scène virtuelle s’avère beaucoup moins aisé qu’y entrer. Inutile, donc, de chercher la touche « suppression » sur votre profil.

• Dans l’onglet « Compte », allez dans « Aide ».

• À droite de l’écran, dans la colonne « Principales questions », cliquez sur « Comment supprimer définitivement mon compte », puis sur « Faites la demande de suppression ».

• Vous recevrez un mail (laconique) de confirmation.

Le geste utile
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