Là-bas

Politis  • 3 février 2011
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Le diagnostic de Bachar al-Assad

Dans le Wall Street Journal (31 janvier), le dictateur syrien Bachar al-Assad a livré son diagnostic sur la « maladie » qui affecte la Tunisie et l’Égypte : « Une eau stagnante attire la pollution et les microbes, et parce que vous avez eu cette stagnation pendant des décennies […], nous sommes infestés par les microbes » (sans préciser si les microbes sont les démocrates ou les bureaucrates). Pince-sans-rire, il affirme que « la véritable réforme est de savoir comment ouvrir une société et entamer le dialogue » . Bachar al-Assad, qui a hérité la présidence de son père, ne doit pas bien le savoir : en Syrie, l’Internet est contrôlé, la presse verrouillée et le peuple bâillonné.

Sarkozy apôtre des droits de l’homme

Le 30 janvier, Sarkozy s’en est allé taper sur les doigts de Meles Zanawi. Le Premier ministre éthiopien aurait détourné l’argent de l’aide au développement pour réprimer l’opposition. C’est mal. Notre cher Président l’a donc longuement entretenu des droits humains. Et il exigera que les bailleurs de fonds aient un droit de regard sur l’utilisation de leur argent. Dommage qu’il n’ait pas déployé autant de zèle démocratique quand il signait un contrat de plusieurs milliards d’euros avec le président chinois, Hu Jintao.

Primes à la médiocrité

Deux millions de dollars chacun : c’est le salaire en 2011 des cinq dirigeants de la banque Goldman Sachs, l’un des principaux établissements de Wall Street. Leur salaire a triplé. Sans compter primes et bonus : 9 millions de dollars pour le PDG, Lloyd Blankfein, en 2009. Les bénéfices de la banque ont pourtant reculé d’un tiers. Rappelons que Goldman Sachs et ses dirigeants portent une lourde responsabilité dans la crise financière de 2008, qui a vu « s’évaporer » 11 000 milliards de dollars.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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