Lu, vu, entendu

Politis  • 17 février 2011
Partager :

LU

À la suite du soutien grassement rémunéré (10 millions d’euros tout de même) de Zinédine Zidane pour l’attribution de la Coupe du monde de foot 2018 au Qatar, l’humoriste Christophe Alévêque, actuellement au Rond-Point (jusqu’au 20 février) pour une revue de presse hilarante, avait déclaré dans Sportmag que Zizou est « un panneau publicitaire qui a trois neurones. Pour moi, c’est une forme de prostitution » . Les Guignols n’avaient pas moins été virulents et ironiques. Interviewé dans l’Équipe le 9 février, l’icône du foot national a jugé « les propos de cette personne inacceptables. Elle va payer pour ce qu’elle a dit » .
Bref, il a décidé d’attaquer Alévêque en justice et de lui réclamer 75 000 euros. Il y a des coups de boule qui se perdent.

VU

La réforme fiscale annoncée à grand bruit par Nicolas Sarkozy pour satisfaire son électorat a légèrement rétréci. Le ministre du Budget, François Baroin, a mangé le morceau dimanche 13 février en expliquant sur BFM-TV qu’il n’était plus question de supprimer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), mais de faire en sorte que 300 000 contribuables y échappent grâce à « une remontée du seuil d’entrée de 790 000 euros à 1,3 million d’euros » . Coût de l’opération : 900 millions d’euros en moins dans le budget de l’État. Le trou serait bouché avec les 700 millions d’euros (en 2009) de la suppression du bouclier fiscal destiné aux plus riches. Bref, ce sont toujours les riches qui y gagnent. Et cette réforme, qui « ne devra pas coûter aux finances publiques », comme le dit le ministre, ne leur rapportera rien non plus.

ENTENDU

Invitée du « Grand rendez-vous » d’Europe 1, dimanche, Laurence Parisot a dit « ne pas être en phase avec tout » ce qu’a dit Nicolas Sarkozy sur TF 1. Fidèle à son rôle de poisson pilote du sarkozysme, la patronne du Medef lui reproche essentiellement de ne pas aller assez loin dans le libéralisme. Ainsi, pour la prise en charge de la dépendance, elle juge qu’envisager « une cinquième branche de la Sécurité sociale serait tout à fait catastrophique » , et se prononce nettement pour « l’instauration d’un contrat d’assurance privée obligatoire » . Très critique sur le projet du gouvernement de surveiller que les entreprises respectent le quota d’apprentis ou de jeunes en alternance, elle s’en est prise à une administration qui « deviendrait le super-DRH des entreprises » . Mais elle tend la sébile pour « rétablir le mécanisme de zéro charge pour toute embauche dans une TPE » . C’est pas un peu démagogique, ça ?

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don