Tester la coupe menstruelle

Ingrid Merckx  • 24 février 2011 abonné·es

Que faire ?

Certaines se souviennent-elles du passage libérateur de la serviette hygiénique (qui gêne, colle, chauffe, fuit…) au tampon ? La coupe menstruelle, c’est encore la gamme au-dessus en matière de liberté quand on a ses règles (surtout quand on fait du sport : ne bouge pas, ne se gorge pas d’eau…). Cette petite cloche souple se pose comme un tampon et adhère aux parois du vagin. Elle existe en deux tailles (selon ses besoins et si l’on a déjà accouché par voie basse). Et en plusieurs couleurs (pure coquetterie). Il y a différents modes de pliage, mais la pose est relativement plus simple que celle d’un 
préservatif féminin. On la retire quand on veut (en pinçant pour stopper l’effet ventouse mais sans tirer : ça fait mal !). Elle peut être gardée entre 4 et 8 heures avant d’être vidée (dans la cuvette) et rester en place toute la nuit. Elle se lave sous l’eau (potable) froide puis tiède, avec ou sans savon. À faire bouillir avant la première utilisation et entre chaque cycle.

Pourquoi ?

Un nom en vogue, MoonCup, (une des marques), mais qui déclenche des grimaces dès qu’on explique… Ce serait donc dégoûtant de recueillir son sang ? (Un « petit réservoir », ça ne rappelle rien
d’autre ?) Parce que des serviettes et des tampons imbibés, c’est joli peut-être ! D’autant que, comme il est interdit de les jeter dans les toilettes (pollution max !), il faut les emballer puis les mettre à la poubelle, où ils stagnent… Une femme consomme entre 15 et 30 tampons ou serviettes par cycle, 300 par an, 10 000 à 15 000 au total. Ce à quoi il faut ajouter applicateurs et emballages, sans perspective de recyclage, et pollution en amont (fabrication).

D’où, solution intermédiaire, des protections bios (moins polluantes et moins ou pas de gels polyacrylate de sodium, voir Politis n°1135). Mais la coupe menstruelle représente une production de déchets minime car elle est constituée à 100 % de silicone hypoallergénique (comme les sex-toys, bonnets de piscine, tétines…), et sans substance chimique quand les tampons contiennent parfois parfum et agents blanchissants. Fini les irritations et déséquilibres locaux. Pour un coût nettement moindre : une coupe = 15 e en moyenne, autour de 8 ou 9 e par lot, 20 euros pour les chics (sur Internet) ; un peu plus cher en magasin bio. Mais elle se garde des années alors que 10 000 tampons ou serviettes = 2 400 e environ. Pour ceux qui grimacent encore : c’est une solution sans fuite ni odeur, qui permet de porter des vêtements clairs et de la lingerie fine ! Ne pas oublier de la retirer avant un rapport sexuel…

Comment ?

  • www.easycup.fr : tri des différentes marques et textures.

- www.coupemenstruelle.com ; www.mooncup.co.uk/languages/fr : en bref et en vidéo.

- www.fleurcup.com : démonstration au bureau, à la plage, en randonnée…

- www.mum.org : la première coupe aurait été créée en 1867 à Chicago, et commercialisée
dans les années 1930… Sans succès alors, car il fallait « se toucher » !

Le geste utile
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