Mettre un jardin à sa fenêtre

Claude-Marie Vadrot  • 3 mars 2011 abonné·es

Que faire ?

Installer sur son balcon ou sur une barre d’appui de fenêtre des fleurs, des herbes condimentaires et quelques légumes. Tout peut pousser. La ciboulette et la ciboule, le persil plat d’Italie (le meilleur), l’estragon. Dans des pots (en terre cuite) d’un diamètre d’au moins 20 centimètres ou des jardinières d’une largeur équivalente. Pour la ciboulette, le basilic, le persil ou encore le cerfeuil, on peut acheter des touffes toutes prêtes, mais mieux vaut les semer, en utilisant des ronds présemés. La ciboulette poussera pendant des années si on la coupe régulièrement, le persil a, lui, un cycle de deux ans alors que le cerfeuil et le basilic sont annuels. Pour l’estragon, il faut acheter les pieds : deux pots minimum, ou une jardinière, car il ne faut pas couper tous les rameaux pour que la plante survive ; sa partie supérieure disparaîtra en hiver, mais elle réapparaîtra au mois d’avril ou de mai selon l’exposition. Même chose pour la menthe, dont il faut bien une pleine jardinière pour assurer la consommation de vrais amateurs de thé à la menthe.
Pour condiments et fleurs, préférez une terre qui retient l’humidité, compatible avec la culture biologique. Elle convient aussi aux tomates-cerises, qu’il n’est pas nécessaire de tailler, mais qui exigent des pots d’au moins 25 centimètres de diamètre, comme les concombres. En revanche, pour le thym ou le romarin (grand pot nécessaire), qui supportent la sécheresse, le terreau ordinaire suffit.

Côté fleurs, mes fenêtres sont actuellement garnies de pâquerettes, de petites pensées, de violettes, de crocus, de perce-neiges et de coucous jaunes. Des plantes vivaces qui repoussent d’une année sur l’autre. Comme la jardinière de campanules qui me suit depuis une vingtaine d’années, ayant survécu à deux déménagements et à un ravalement. Plutôt que d’acheter des plants forcés en jardinerie, il faut préférer des plantules récoltées dans les champs. Sauf pour les clématites, que l’on peut faire grimper et qui repoussent d’une année sur l’autre, ou encore les volubilis bleus, à ressemer chaque année.

Pourquoi ?

D’abord parce qu’il est très agréable de parfumer ses plats avec des condiments frais à portée de main et que, de plus, c’est moins cher que les aromates d’Israël sous plastique vendues 150 euros le kilo en supermarché. Sans oublier la saveur des tomates, petites ou grosses. Ensuite parce qu’en ville c’est un extraordinaire plaisir de voir le printemps surgir sur son balcon ou sur l’appui des fenêtres. Avec toujours des surprises apportées par le vent. Enfin, parce que cela attire les abeilles et les papillons du milieu urbain. Pour encore plus de lépidoptères on peut repiquer une petite touffe d’orties…

Comment ?

• En suivant son imagination et en multipliant les expérimentations.

• http://www.saisons-vives.com

• http://www.cityplantes.com

• Encyclopédie Truffaut, Balcons, fenêtres et terrasses, éd. Larousse/Bordas.

• Quatre Saisons au balcon, Annette Schreiner, éd. Rustica.

Le geste utile
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