Cinquième risque : le marché en embuscade

Les principales organisations syndicales et politiques, et les associations du secteur, dénoncent
une nouvelle tentative du gouvernement de livrer un pan de la protection sociale au privé.

Thierry Brun  • 28 avril 2011 abonné·es

Le ton monte en marge du débat national sur la dépendance des personnes âgées organisées par la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot. Outre un texte lapidaire d’une douzaine d’organisations d’aide aux personnes âgées, un appel intitulé « Exigences citoyennes sur la prise en charge de la perte d’autonomie » a été lancé par une vingtaine d’organisations syndicales, politiques et associatives [^2], qui dénoncent une « vision catastrophiste de la progression de la dépendance » des personnes âgées.

Surtout, estime cet appel, les pistes de financement censées faire l’objet du débat national sont déjà connues. Ces pistes « privilégient un système mixte, avec une prise en charge des plus démunis par la solidarité nationale (qui ne saurait être que minimale) et le recours à une assurance individuelle pour les autres (qui ne peut que générer de fortes inégalités). Il s’agit d’une nouvelle tentative de livrer un large champ de la protection sociale au marché, d’offrir des profits juteux aux assurances privées et de poursuivre l’entreprise de démolition de la Sécurité sociale » . Partis politiques de gauche, syndicats et la plupart des organisations du secteur réclament une prise en charge de la perte d’autonomie, incluant le handicap, confiée à la Sécurité sociale, et plus précisément à l’actuelle branche assurance-maladie.

[^2]: Premiers signataires : Attac, Fondation Copernic, AC !, CNDF, Fase, Femmes égalité, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les États généraux du service public, Marches européennes, NPA, PCF, PCOF, PG, Ufal, Union syndicale Solidaires, Unirs, UNRPA. Contacts : attac.fr@attac.org, dependance@fondation-copernic.org

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