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Politis  • 14 avril 2011
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Robert Ménard, « journaliste » torturé

Lundi sur France 2, lors de l’émission « Mots croisés », Robert Ménard se pose en victime de la liberté d’expression, censuré par d’affreux bourreaux incarnés par les journalistes Edwy Plenel (Mediapart) et Ariane Chemin ( le Nouvel Obs ). En cause, des sujets « tabous » dont lui oserait parler à ses risques et périls : l’immigration, sujet interdit s’il en est avec 5 lois en sept ans, la peine de mort ou le FN. Ménard devrait relire les rapports publiés par Reporters sans frontières, qu’il a dirigé de 1985 à 2008 (une longévité à la Ben Ali). Ceux-ci pointent chaque année les – véritables – violations de la liberté de la presse : journalistes emprisonnés, torturés ou assassinés, blogueurs traqués, médias saisis ou détruits. Rien à voir avec ce que subit le pauvre Ménard, pourchassé pour ses chroniques de comptoir sur RTL ou i-Télé… Quelle honteuse indécence !

Suppressions de postes, encore et toujours

Certes, les suppressions de postes dans l’Éducation nationale sont légion. Mais on aurait pu imaginer que les enseignants affectés aux centres médicopsycho-pédagogiques seraient épargnés. Ce n’est pas le cas. Le personnel soignant et les enseignants du centre Claude-Bernard à Paris viennent d’être informés de la suppression de trois postes pour septembre. Les intéressés ont été prévenus par fax, et sans possibilité de rendez-vous. Les CMPP traitent des enfants et des adolescents qui connaissent des difficultés psychologiques requérant un taux d’encadrement particulier. Selon le personnel du centre, cette décision entraînera une rupture de soin pour 72 enfants. Cynisme, cynisme.

Unanimité sans enthousiasme

C’est à l’unanimité, et sans la moindre abstention, que le conseil national du PS a adopté, samedi, le « projet socialiste 2012 » , tout simplement intitulé « le Changement » . À force de voter des textes à l’unanimité, les socialistes vont nous faire croire que plus aucun clivage idéologique n’existe dans leur parti. Est-ce la raison pour laquelle, après la pause déjeuner, il n’y avait pas plus d’un quart des membres du conseil national pour participer à ce « vote historique »  ?

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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