L’occupation de Normale Sup’ levée par la force

En solidarité avec la grève des employés de l’école, des étudiants de l’École normale supérieure occupaient les bureaux de la direction depuis 29 jours. Ils ont été expulsés et placés en garde à vue ce matin. Un rassemblement de soutien était organisé à midi.

Erwan Manac'h  • 19 avril 2011
Partager :
L’occupation de Normale Sup’ levée par la force
© Photo : AFP / Bertrand Langlois

À 6h, mardi matin, les forces de l’ordre ont pénétré dans les locaux de l’École normale, rue d’Ulm à Paris, pour déloger les étudiants qui occupaient depuis 29 jours des bureaux de la direction. Les 13 étudiants présents ont été interpellés. Ils étaient encore en garde à vue en fin de matinée.

Depuis un mois, des étudiants occupaient l’établissement en soutien au personnel de l’ENS qui a engagé un bras de fer pour une revalorisation des salaires et la titularisation des postes précaires. « Un mouvement social est en cours depuis fin octobre et les salariés sont en grève depuis janvier , explique Laure, étudiante 1ère année de philosophie. Il y a beaucoup de contrats illégaux et des cas de harcèlement moral et physique. »

Illustration - L'occupation de Normale Sup' levée par la force

La façade de l’École normale supérieure, le 13 avril 2011

La direction a sollicité l’intervention policière pour lever le blocage, profitant du calme des vacances de Pâques. Ces derniers jours, elle avait durci le ton en attaquant les occupants en justice. Depuis le 11 avril, une ordonnance prévoyait une amende de 50 euros par personne et par jour pour les occupants.

Un rassemblement est prévu ce mardi midi devant l’école en solidarité avec les étudiants interpellés.


→ Soutenez le prochain reportage de Politis.fr en Amérique du Nord, à la rencontre des victimes de l’exploitation des gaz de schiste et des militants opposés à cette technique destructrice.


Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don