Lu, vu, entendu

Politis  • 14 avril 2011
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LU

Dominique Strauss-Kahn est à l’origine de la décision qui a conduit au versement, par l’État, de 390 millions d’euros à Bernard Tapie, assure une enquête de Mediapart (6 avril). Ministre des Finances, DSK a supervisé la privatisation du Crédit lyonnais et donné l’assurance au futur acquéreur, le Crédit agricole, que l’État s’engagerait à rembourser d’éventuelles ardoises, comme l’atteste une lettre du 17 mars 1999 adressée à Jean Peyrelevade, président du Crédit lyonnais. Dominique Strauss-Kahn y donne la garantie qu’un « certain nombre de risques contentieux » resteront à la charge du Consortium de réalisations (CDR). Cette lettre figure dans le dossier de la Cour des comptes, qui examine actuellement le dossier Tapie et pourrait prendre des sanctions. Elle pourrait éclabousser le directeur du FMI.

VU

Arlette Chabot aurait voulu nous tirer quelques larmes (de rire ?), elle ne s’y serait pas prise autrement. Pour sa dernière apparition télé dans « À vous de juger » sur France 2, le 7 avril, la journaliste, qui abandonne son fauteuil à David Pujadas et s’installe sur Europe 1, a mis les petits plats dans les grands. Point d’orgue, la séquence « Best of » rassemblant les « meilleurs moments » de six années d’émissions : l’échange « minable » de noms d’oiseaux entre Cohn-Bendit et Bayrou, le « allez au diable » souriant de Mélenchon, les plus belles œillades de Marine Le Pen, ou Rama Yade citant laborieusement Confucius… Le tout saupoudré des meilleures vannes de la présentatrice. Cerise sur le gâteau d’adieu, Arlette Chabot a tiré sa révérence en rediffusant l’archicélèbre « au revoir » de Giscard quittant l’Élysée. Pointe d’humour douteuse ou vraie mégalomanie ?

ENTENDU

Évoquant les primaires socialistes, dimanche matin, sur Europe 1, Laurent Fabius assure qu’ « il y a deux personnalités qui ont à la fois l’expérience, la compétence et la légitimité pour être notre candidat »  : Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry. « Nous avons décidé ensemble qu’ils n’iraient pas l’un contre l’autre » , rappelle-t-il non sans classer François Hollande parmi « les autres personnalités de qualité » qui pourront faire partie « de l’équipe » . Réplique de l’ancien Premier secrétaire, dimanche soir sur RTL : « Laissons la messe se faire avec ceux qui y croient. Je ne veux pas entrer dans cette église. Je n’ai pas de pacte avec qui que ce soit, si ce n’est avec les Français. Les primaires, ce n’est pas se réunir dans un conclave en attendant une espèce de fumée rose ! » Ambiance…

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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