Disparition de Michel Boujut

Politis  • 2 juin 2011
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En 1961, appelé sous les drapeaux pour faire la guerre aux Algériens, Michel Boujut choisit de déserter. Avant de passer à l’étranger, il est resté caché 15 jours dans un lieu prédestiné : une salle de cinéma ! 15 jours à visionner des John Ford, des Mizoguchi, des Buñuel… Inutile de dire que le cinéphile Boujut a gardé toute sa vie une attention particulière pour la politique. Devenu critique, il a écrit pour différentes publications –  les Nouvelles littéraires, l’Événement du jeudi, Charlie Hebdo, la Charente libre , le quotidien du département où il est né… –, est intervenu sur Paris Première et sur France Inter, et a produit dans les années 1980 l’émission télévisée devenue mythique, « Cinéma, cinémas ». Il disait de son métier : « J’aime bien relier les films à ce que je vis, à ce que je vois autour de moi, à ce qui est l’état du monde, l’état des lieux. Je ne suis pas un cinéphile pur. Je m’intéresse bien sûr à la forme des films mais aussi à leur résonance par rapport à ce qu’on vit  [^2]. » Michel Boujut est mort d’une hépatite foudroyante le 29 mai, à 71 ans.

[^2]: Interview donnée au site Kinok.com.

Culture
Temps de lecture : 1 minute
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