Lu, vu, entendu

Politis  • 28 juillet 2011
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Lu

Carla Bruni, après les photos faussement volées de ses escapades plagistes avec Nicolas Sarkozy dans Paris-Match et son entretien dans Nice-matin, faisait la une de Gala (20 juillet), sourire radieux et ventre conquérant. Le titre accrocheur du magazine people faisait dire à « la première dame » : « Je vis un bonheur inespéré. » Il vendait aussi « ses premières confidences avant l’arrivée du bébé » et des « photos inédites » de Mme Sarkozy « dans la résidence présidentielle du fort de Brégançon », le 14 juillet. Une arnaque assez habituelle dans ce type de presse puisque les confidences étaient dans Nice-matin, et les photos avaient été faites pour le quotidien régional. Ce qui est inhabituel en revanche, c’est la demande de Carla Bruni d’un « dédommagement pour cette publication non autorisée » de photos destinées uniquement à la presse régionale. Peut-être croit-elle être la femme d’un président de région ?

Vu

En une du Figaro (19/07), qui titre sur l’« Affaire Banon-DSK », Tristane Banon fait face à… François Hollande. Certes, celui-ci a été entendu dans le cadre de l’enquête. Mais de là à insinuer qu’il tenait la chandelle ou, pire, que c’est lui le bourreau ! Le propriétaire du quotidien, Serge Dassault, député UMP et proche de Sarkozy, aurait-il voulu se payer le candidat aux primaires socialistes ? « Trop, c’est trop ! », ont estimé plusieurs journalistes de la rédaction. Ils ont fait savoir que l’œil de l’Élysée, via le directeur Étienne Mougeotte, est de plus en plus fixé sur leurs pages. Ils dénoncent même « une dérive faisant du journal un bulletin de l’UMP ». Déjà que les bulletins de l’UMP ne sont pas très excitants à lire…

Entendu

Surprenante déclaration de Nicolas Dupont-Aignan le 22 juillet, sur RTL : le député maire de Yerres (Essonne), qui se présente comme un « énarque défroqué » ayant compris que ce monde de la technocratie était faux, est convaincu que lui ou Arnaud Montebourg « sera président en 2017 ». « Nous voulons lutter pour la survie de la France, lui à gauche, moi à droite, et je suis certain que mon message va surprendre », explique le président de Debout la République, dont la candidature à l’Élysée en 2012 ne serait donc qu’un tour de chauffe. Mais si l’homme rêve « révolution tranquille », il n’exclut pas un jour d’être ministre de Nicolas Sarkozy si celui-ci change. En somme, Nicolas Dupont-Aignan, issu du RPR et du RPF, serait « rebelle mais pas trop ».

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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