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Politis  • 8 septembre 2011
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Marleix, blanc-bec


Les écolos tiennent un thème de campagne —  « Nous sommes tous des Coréens ou des Norvégiennes. » Après les propos méprisants de Fillon sur les origines d’Eva Joly, au lendemain du 14 juillet, l’ancien secrétaire d’État UMP Alain Marleix a caqueté vendredi sur Jean-Vincent Placé, numéro deux d’EELV, candidat à la sénatoriale dans l’Essonne : « Notre Coréen national va avoir chaud aux plumes. » Une plainte a été déposée pour propos raciste. Mais les amis de Marleix ne l’ont pas vraiment désavoué. On attend de savoir quel UMPiste va se dévouer pour traiter Cohn-Bendit de Teuton.


Condamnation syndicale


Olivier Besancenot et dix autres postiers ont été condamnés lundi 5 septembre par le tribunal de Nanterre à une amende de 1 500 euros avec sursis. Des cadres travaillant majoritairement à la gestion des ressources humaines avaient traduit les postiers au tribunal pour séquestration. Une manière pour la direction de La Poste de faire payer à ces syndicalistes leur opposition au projet « Facteurs d’avenir », qui prévoit une restructuration de la distribution du courrier. Les postiers, soutenus par plusieurs personnalités politiques comme Benoît Hamon, Arlette Laguiller et Nicolas Hulot, réclamaient « la relaxe pure et simple ». Pour l’ex-leader du NPA, qui comme ses camarades va faire appel de ce jugement, cette condamnation est « un signal fort », « n’importe quelle occupation pourra être transformée et maquillée en séquestration ».


Valls et les quotas


Persuadé que « l’immigration sera un thème important de la campagne présidentielle », Manuel Valls se déclare favorable à des « quotas migratoires ». Ceux-ci seront « établis selon nos capacités d’accueil et organisés prioritairement avec les pays qui sont des partenaires historiques et économiques comme ceux du Maghreb ou de la zone CFA », explique-t-il dans un entretien à la Voix du Nord (2 septembre). La proposition choque, mais le député-maire d’Évry n’en a cure : « Je préfère susciter des remous chez mes camarades que la colère des Français. » Une expression qu’on croirait sortie de la bouche de Sarkozy.


Chirac et le Conseil constitutionnel

« Comment Jacques Chirac, qui serait atteint d’anosognosie, peut-il encore se porter garant de la Constitution française, avec l’ensemble des sages de sa juridiction ? » C’est la question posée par les Verts parisiens après l’absence de l’ancien Président à son procès. Cette démission est « une décision qui, à un moment donné, s’imposera », a reconnu l’ancienne garde des Sceaux, Rachida Dati. Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, a quant à lui fait savoir que Jacques Chirac, qui ne peut formellement démissionner d’un poste dont il est membre de droit, s’était mis en congé de l’institution depuis mars. Pour les élus écologistes, c’est « l’affectation automatique des anciens présidents de la République au Conseil constitutionnel  [qui] n’a plus lieu d’être ».

Les échos
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