Tranquilles assassins

Les meurtres impunis, surtout de journalistes, se succèdent en Russie.

Claude-Marie Vadrot  • 13 octobre 2011 abonné·es

Anna Politkovskaïa, journaliste de Novaïa Gazeta , a été abattue dans le hall de son immeuble il y a cinq ans pour avoir raconté et dénoncé les guerres de Tchétchénie. Son assassin court toujours, mollement pourchassé par la police de Vladimir Poutine.

Depuis l’arrivée de celui-ci, les meurtres et les tabassages de journalistes, de militants et même d’hommes d’affaires se sont succédé. Les commanditaires de ces crimes n’ont pas été arrêtés.

Selon les rapports de la Fédération internationale des journalistes et de Reporters sans frontières, une trentaine de journalistes ont été tués depuis une dizaine d’années. Comme Natalia Estemirova, journaliste et activiste de l’association Mémorial, retrouvée le 15 juillet 2009 dans un bois près de Grozny avec plusieurs balles dans la tête. Comme ces journalistes de province qui payent cher leur dénonciation des petits tyrans qui règnent sur villes et régions.

Pour avoir tenté d’alerter contre le massacre de la forêt de Khimki par l’autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg, dont le constructeur est l’entreprise française Vinci, Oleg Kachine, du quotidien Kommersant , a été frappé à coups de barre de fer. Quelques jours plus tard, un militant écolo russe, Konstantin Fetisov, qui s’opposait au tracé de l’autoroute, a été battu à mort par des « inconnus »…

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