Vestes en série

Jean-Claude Renard  • 6 octobre 2011 abonné·es

Fin août, lors de la conférence de France Télévisions, Rémy Pflimlin déclarait que « si on n’innove pas, on n’a pas d’échecs. Nous, on assume les échecs » . Question d’assumer, le patron est servi. Les nouveaux programmes sont loin de rencontrer l’adhésion. Si le groupe se défend de mirer les audiences, celles-ci tombent. Au diapason de la médiocrité proposée.

À commencer par « Avant-premières », sur France 2, présenté par Élizabeth Tchoungui, magazine dit « culturel », porté par la « promo » des invités. Publi-entretiens, publi-reportages, accrochant à peine 225 000 téléspectateurs sur France 2 le mercredi soir. Soit 1,9 % des audiences (moins que la TNT). Sur le même créneau, « Semaine critique » de Franz-Olivier Giesbert touchait du doigt les 7 %. Le samedi soir, le télé-­crochet de groupes vocaux plafonne à 8,9 % (le disque doit être rayé). Du coup, ce 30 septembre, Claude-Yves Robin, directeur général de France 2, a été débarqué ; remplacé par Bertrand Mosca, alors délégué aux programmes. Pas de quoi changer la donne.

Sur France 3, même tarif avec « Vendredi sur un plateau », présenté par Cyril Viguier, caracolant autour des 4 % d’audience. Un talk-show d’arrière-garde, Viguier invitant successivement Mireille Darc (ancienne actrice) et Anthony Delon (ancien jeune premier), Rama Yade (ancienne ministre), Carl Lewis (ancien athlète) ou encore Jean d’Ormesson (ancien courtisan). D’un programme l’autre, c’est curieux, à France Télé, ce besoin de toucher le fond.

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