Flamenco Flamenco

Politis  • 15 décembre 2011
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Quinze ans que Carlos Saura n’avait pointé son objectif sur l’univers du flamenco. Il avait mis la barre très haut avec Flamenco , en 1995. Avec Flamenco Flamenco , il demeure fidèle à son premier opus. Des miroirs, des lumières, des volumes où prennent place les plus grandes figures du chant et de la danse andalous, à qui
le cinéaste donne carte blanche. Comme une photographie de l’art gitan.
Mais Saura se surpasse aussi. Des toiles de maîtres qui trônent, une caméra qui virevolte, un son qui enveloppe, une esthétique impeccable.
Pourtant, entre stars de la danse, prodiges du chant et virtuoses de la guitare, tous au sommet de leur art, quelque chose manque. Une animalité, une gravité.

Des étoiles sont nées, d’autres se sont éteintes. Le flamenco a considérablement évolué depuis quinze ans, qui a su s’ouvrir à d’autres sonorités, d’autres instruments. Preuve que cet art est plus vivant que jamais. Au risque de se perdre.

Flamenco Flamenco , Carlos Saura, 1 h 40.
Cinéma
Temps de lecture : 1 minute
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