« Go de nuit », les visages de la prostitution à Abidjan

Diaporama sonore. Éliane de Latour, anthropologue et cinéaste, a photographié les jeunes prostituées des « ghettos » d’Abidjan. Elle publie Go de nuit un livre marquant et instructif.

Erwan Manac'h  • 8 décembre 2011
Partager :
« Go de nuit », les visages de la prostitution à Abidjan
© [Go de nuit. Abidjan, les jeunes invisibles](http://elianedelatour.com/?p=616), Eliane de Latour, édition Taa'ma, novembre 2011, 15€ Renseignements : [elianedelatour.com](http://elianedelatour.com/?p=616)

C’est une histoire d’amour, dans « l’angle mort » du monde . Éliane de Latour, cinéaste et anthropologue, a photographié pendant deux ans les « Go » des sites de « fraîchenies », ces «filles» «fraîches» de 12 à 24 ans qui se prostituent pour environ deux euros la passe.

Éliane de Latour a épousé la cause de ces demoiselles que la guerre a précipitée dans les entrailles des grandes villes. Des jeunes femmes trop « rebelles » , qui « se cherchent » et se vendent en attendant de rebondir.

En les photographiant, l’auteure a voulu « briser l’indifférence » et « rendre leur beauté » à ces filles plongées dans une instabilité intérieure, rongées par le manque d’estime d’elles-mêmes.

Éliane de Latour a donc rassemblé ses clichés et restitué leurs histoires dans un live, Go de nuit , à la fois beau et instructif. Une exposition photographique[^2] a aussi été montée, pour montrer ces visages et rassembler des fonds pour leur venir en aide.

Éliane de Latour raconte les circonstances de sa rencontre avec ces filles et la « culpabilité intérieure qui les détruits profondément » .

Interview et montage : Politis.fr

Un appel aux dons est lancé « pour lutter contre la prostitution des très jeunes femmes » avec la fondation Caritas France. Il s’agit également de donner à ces filles l’instruction élémentaire et les soins dont elles manquent.

[^2]: À Paris, à la Maison des métallos, jusqu’au 15 décembre. Puis à Sète. Informations elianedelatour.com

Société
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don