Le prix de la désunion

Sans surprise, le parti de Philippe Poutou a réalisé un score microscopique, en raison de mauvais choix stratégiques.

Pauline Graulle  • 26 avril 2012 abonné·es

Avait-il vraiment envie de faire mieux ? Philippe Poutou, ouvrier syndicaliste à Bordeaux et candidat à la présidentielle, n’a rassemblé, dimanche, que 1,75 % des suffrages. Habituel sourire timide aux lèvres, il est arrivé sous les applaudissements au siège historique du NPA, rue Taine, à Paris. Les yeux rivés sur son discours, il a appelé à « dégager Sarkozy et toute sa bande ». Même si « cela ne signifie pas un quelconque soutien à la politique de François Hollande, [qui] annonce déjà des politiques de rigueur, pour une austérité de gauche ».

Loin des plus de 4 % réalisés en 2002 puis en 2007, par Olivier Besancenot, le mauvais résultat de Poutou résulte de la ligne « Krivine et Besancenot » choisie par le parti, qui refuse une alliance avec le Front de gauche.
Le NPA pâtit également d’un candidat encore inconnu du grand public jusqu’à son passage à l’émission « On n’est pas couché », le 25 février. La petite « révélation » médiatique de la fin de campagne, tout en fraîcheur et en sympathique franc-parler, n’aura manifestement pas réussi à mobiliser les foules.

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