Limiter la consommation d’aspartame

Claude-Marie Vadrot  • 27 septembre 2012 abonné·es

Que faire ?

Limiter, voire supprimer, l’absorption d’aspartame, édulcorant de synthèse, une molécule sucrante découverte à la fin des années 1960 aux États-Unis. Autorisée en France depuis 1988, en dépit des doutes de la Federal Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine qui délivre les autorisations dans le domaine de l’alimentation et des produits pharmaceutiques, cette substance permet de sucrer des boissons, des médicaments et des aliments sans apport calorique. L’aspartame a fait la fortune de l’entreprise qui l’a mis au point : la société Searle, rachetée dans les années 1980 par Monsanto, multinationale peu regardante sur la qualité des analyses toxicologiques des produits qu’elle commercialise. La formule de l’aspartame, connue en Europe sous le nom de E951, est désormais tombée dans le domaine public, ce qui autorise sa fabrication et son utilisation sans le moindre contrôle, qu’il s’agisse des quantités utilisées comme de son élaboration.

Pourquoi ?

D’abord parce que cette substance est soupçonnée depuis plusieurs années d’avoir des conséquences sur la santé : cancers du cerveau et naissances prématurées. Des chercheurs la mettent aussi en cause dans l’épilepsie et les pertes de mémoire. Ensuite parce que l’aspartame, libre de droits, est désormais ajouté, sans que ce soit toujours clairement indiqué, dans environ 6 000 produits de consommation courante. Boissons gazeuses, chewing-gum, pâtisseries ou gâteaux industriels, bière et, plus grave, bonbons « sans sucre » souvent consommés par les enfants. La conséquence est évidente : même si, en raison de son pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur au saccharose, les doses ajoutées aux aliments et aux boissons sont faibles, les quantités absorbées par les consommateurs sont devenues trop importantes pour être véritablement inoffensives à long terme. Y compris pour les diabétiques.
Enfin, depuis son invention et la généralisation de son utilisation, l’aspartame n’a pas fait disparaître l’obésité. Cette nouvelle maladie du siècle a continué de s’étendre aux États-Unis et en Europe, et ce en dépit du boom des boissons « light ».

Comment ?

  • Lire soigneusement les étiquettes pour repérer le E951 dans les produits présentés comme « sans sucres ajoutés ».
  • Préférer l’utilisation des « sucres » d’origine végétale, élaborés à base d’extraits de stevia (Stevia rebaudiana), comme le recommandent désormais les cardiologues et les diététiciens, y compris pour les diabètes de type 1 et  2.
  • Éviter les sucrettes d’aspartame et privilégier un thé ou un café non sucré.
  • www.purevia.fr
  • www.diabete.qc.ca
  • www.sugarfreestevia.net

Le geste utile
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