Plus de bateaux sur le Mississippi

Les États-Unis connaissent des conditions climatiques extrêmes, avec des conséquences économiques préoccupantes.

Claude-Marie Vadrot  • 13 septembre 2012 abonné·es

Les deux tiers des États-Unis subissent depuis la fin 2011 une sécheresse telle que les services météo ne parviennent plus à la qualifier. Tous les records ont été battus. Ces conditions atmosphériques induisent une situation catastrophique pour les cultures de maïs, de blé ou de soja, mais aussi pour les éleveurs, en raison de l’augmentation des prix du fourrage ou des aliments destinés aux porcs et aux volailles. Mais les Américains sont particulièrement impressionnés par la baisse spectaculaire du Mississippi, dont le débit n’a pas été modifié par les pluies diluviennes provoquées par le récent passage de l’ouragan Isaac.

Le fleuve, qui prend sa source dans le nord du Minnesota et parcourt 3 780 km avant de se jeter dans le golfe du Mexique, est principalement alimenté par le Missouri, qui n’est guère en meilleur état. De Memphis à la Nouvelle-Orléans, le niveau du Mississippi est si bas que des bancs de sable obstruent son cours, rendant la navigation impossible aux ferries qui en assurent la traversée comme aux bateaux de voyageurs à fond plat qui constituent un moyen de transport économique pour les Américains les plus pauvres, ou aux barges qui transportent environ 60 % des céréales récoltées dans le pays. Malgré l’effort des dragues pour tracer un chenal, le trafic sur le fleuve donne lieu à de véritables embouteillages. Or, d’après les prévisions, ce manque d’eau devrait durer au moins jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Écologie
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