Traité budgétaire européen : si on disait non

Thierry Brun  • 13 septembre 2012
Partager :

Imaginons que nous soyons au soir d’un référendum sur le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), aussi nommé traité budgétaire européen. Le verdict populaire tombe : le « non » l’emporte largement en France. Que se passerait-il au lendemain de ce coup de tonnerre ? Certes, ce scénario est inenvisageable par une grande partie de la classe politique, UMP et Parti socialiste en tête. François Hollande et le gouvernement ont écarté le principe d’un référendum sur ce traité signé en mars par Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande, Angela Merkel.

Cependant, un large débat démocratique sur le contenu de ce texte a été lancé en France – ainsi que dans d’autres pays européens – par des économistes, des organisations politiques de gauche, des syndicats et des associations qui refusent que les politiques d’austérité soient gravées dans le marbre constitutionnel. Une manifestation aura d’ailleurs lieu à Paris le 30 septembre, annoncent les signataires d’un appel à la mobilisation contre ce traité [^2]. Si certains pays européens ne ratifiaient pas le traité budgétaire européen, cela changerait-il radicalement la donne dans la zone euro ? Jacques Généreux, économiste à l’Institut d’études politiques de Paris, et Dominique Garabiol, professeur d’économie et directeur de banque, ont envisagé les conséquences d’un tel scénario. Des responsables politiques de gauche – Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS, Patrick Le Hyaric, député européen PC, et François Delapierre, secrétaire national du PG – livrent également leur analyse. Ce débat constitue également une bonne occasion de revenir sur le cas de l’Islande : alors que le pays se trouvait au bord du gouffre financier, le peuple a refusé que les instances européennes lui dictent sa politique de redressement budgétaire. Aujourd’hui, l’Islande peut se targuer d’être en train de sortir de la crise…

[^2]: Voir le site www.audit-citoyen.org

Photo : AFP/Faget
Publié dans le dossier
Traité européen : Et si on disait non
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don