Partis en vrille

Le collectif Ivan Mosjoukine interroge les codes du cirque.

Anaïs Heluin  • 18 octobre 2012 abonné·es

Des saltos qui se vrillent et finissent en roulés-boulés, des numéros d’équilibrisme avortés par des chutes hilarantes ou encore des mâts chinois sur lesquels on tombe au lieu de grimper… Autant de formes issues du cirque traditionnel et transformées par le collectif Ivan Mosjoukine dans De nos jours [ notes on the circus ], au service d’une réflexion sur le rôle du cirque dans les sociétés contemporaines. Sans jamais verser dans l’hermétisme. C’est au contraire avec une légèreté et une inventivité incessantes que les quatre jeunes circassiens mènent leur examen d’une discipline intimement liée à l’enfance et au rêve. Les plus belles phrases étant inaptes à traduire la puissance évocatrice du cirque, les artistes ont su inventer un langage gestuel, avec ses codes et ses drôleries caractéristiques. Déclinées sous des formes différentes, quelques scènes récurrentes permettent de saisir le vocabulaire en question. Lequel est exposé dans les quatre-vingts « notes sur le cirque » qui composent la pièce. De larges espaces d’interprétation sont alors laissés au spectateur. C’est sûr, Ivan Mosjoukine, acteur russe populaire dans les années 1920, choisi par les quatre artistes comme nom de troupe, est promis à une belle et durable renaissance.

Culture
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