Une conférence bricolage

La réunion de Doha a toutes les chances de décevoir.

Claude-Marie Vadrot  • 22 novembre 2012 abonné·es

Après les échecs de Cancún et de Durban, cette nouvelle réunion mondiale, qui se tient à Doha, au Qatar, intervient au terme d’une année riche en illustrations des modifications climatiques, des glaces fondues de l’Arctique aux graves sécheresses. Un sondage réalisé en octobre par l’Institut Ipsos dans treize pays répartis sur trois continents assure que les habitants des pays du Sud sont relativement plus inquiets sur les conséquences des variations du climat que ceux des pays riches : 97 % dans les premiers et 81 % dans les seconds. La prise de conscience du phénomène est en revanche unanime : neuf sondés sur dix croient à sa réalité.

Le sondage a été commandé par l’assureur Axa. Guère surprenant puisque la « facture » des assureurs grimpe chaque année, au rythme des tempêtes et des inondations. Ils seront encore plus nombreux dans les couloirs de la conférence que les années précédentes pour presser les gouvernements d’agir.Mais la partie n’est pas gagnée car, malgré les urgences et la nécessité de relayer un protocole de Kyoto en fin de vie, les représentants de 195 pays vont plus s’acharner à mettre au point un bricolage des émissions de gaz à effet de serre (dans un Centre de technologie climatique pour l’accueil duquel se disputent plusieurs pays) qu’à les réduire.

Écologie
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